J’hésite encore. L’abstention me parait en parfaite adéquation avec ce que je pense : tous des nuls, aucun pour racheter l’autre.
J’aurais infiniment de plaisir à voir Macron se prendre une baffe, mais une baffe énorme, que dis-je énorme, magistrale.
Une baffe, il va de toute façon en prendre une avec la liste RN. Mais elle deviendrait magistrale si la liste Macron passait en 3em position.
Ces élections n’ont aucune importance, encore moins que les autres. Alors, je me dis qu’avec deux ou trois pincettes sur le nez, je pourrais prendre la liste Gluksmann.
Qu’est-ce que quelques minutes d’inconfort nasal face à la jubilation de voir la gueule de Macron découvrant, le soir, que la liste Hayer est en 3em position.
Je n’ai aucune chance d’accéder ¹ au gouvernement. Parce qu’il semble que pour y parvenir actuellement, il faut en être et que je n’en suis pas.
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1) Si tant est que je souhaite y accéder alors que c’est aux antipodes de mes souhaits. Je ne crois pas du tout à l’action politique pour délivrer les prolétaires de leur joug. Une grève générale illimitée jusqu’à obtention d’une juste redistribution des capitaux et du revenu des capitaux, me parait plus efficace qu’un gouvernement réellement de gauche. C’est aux prolétaires de prendre eux-mêmes leur destin en main et non pas à des représentants, même animés des meilleures intentions.
Cette base erronée est la création collective de richesse quasiment
unanimement admise, chiffrée par le PIB et donc accueillie comme une
donnée solide par l’immense majorité d’entre nous..
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La base erronée est beaucoup plus fondamentale que cela. Elle remonte aux années 1760, erreur d’Adam Smith qui a formulé la base théorique du capitalisme, en substance : la main invisible et l’adage « l’intérêt général est la somme des intérêts individuels ».
C’est totalement faux. On sait, par la théorie des systèmes, que le système est bien plusou bien moinsque la somme des éléments qui le compose.
Dans le cas du capitalisme, c’est le bien moins qui s’appliquent. Il suffit de voir la gabegie, les inégalités, les gaspillages, les guerres, etc, engendré par le système capitaliste.