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En réponse à :


kalachnikov kalachnikov 1er janvier 2019 13:52

@ Gauloise très réfractaire

La Hongrie n’est pas une terre d’accueil des migrants mais une terre de passage des migrants ; les migrants utilisant la route des Balkans pour aller vers des cieux plus propices (les pays riches de l’Ue). Les problèmes de la Hongrie sont que ce pays possède une frontière externe à l’Ue et qu’il y a d’autre part absence de frontières (le migrant doit faire une demande d’asile dans le pays où il est entré, effectivement ou supposément) ; et que la volonté de l’Ue (sous l’impulsion de Merkel), du fait de l’afflux et du fait que les pays riches sont des pays d’appel et risquent de supporter le poids entier des migrants, est de répartir par quotas les migrants sur tout le territoire. 

La politique de Orban, c’est de suivre Schengen concernant le bout de frontière externe (cadenasser), de suspendre Schengen concernant les ex-frontières à l’intérieur de l’Union, de rendre la vie impossible au migrant (effet dissuasif) et enfin d’opposer une fin de non recevoir à la politique unioniste dans le domaine, ce qui entraîne la mise en route de tout un barnum juridique (l’interprétation des fameux traités constituant l’Union).

De tout ce contexte, il est possible de faire des déductions :

Orban est dans une posture essentiellement défensive ; il y a donc un agresseur, ou une cause nocive. Et cette cause est Ue. Car ce n’est pas du tout contre le migrant qu’Orban bataille mais bel et bien contre l’Ue et le traitement du migrant par l’Ue.
Le rétablissement provisoire des ex-frontières à l’intérieur du pays et le refus des quotas illustre bien la défiance à l’égard de la politique de l’Ue.

Là-dessus, tu oses un ’l’Ue n’a rien à voir’. Il faudrait au fond se demander pourquoi Orban ne se tire pas, pourquoi il reste dans une Union où personne ne peut se blairer et n’a confiance en l’autre et ou on est amené à faire des choses dont on ne veut pas ? 

Parce que, évidemment, la Hongrie a un interêt économique à être dans l’Ue et on verra le temps venu, mis au pied du mur, ce qu’elle décide. Depuis la Grèce, mais aussi avec le Brexit, on sait que l’Union a bien des moyens de s’occuper des volontés réfractaires.

Le cas de la France est différent. Parce que c’est un pays d’accueil du fait de sa richesse, de son mieux disant social et du fait qu’il est un pays moteur de l’Ue.




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