Les confiants et les désenchantés, c’est un clivage qui me paraît un peu trop restrictif. Malgré les concessions habiles qui renforcent ce classement binaire des récepteurs de l’info, la vision reste trop simpliste.
Dans l’énorme quantité de bruit de fond qui émane, pense-t-on, du monde entier, il y a toujours une sélection, une première page, un gros titre qui influencent l’opinion. Le remède : le scepticisme, l’attente que la « possière retombe ». Car, à mon avis, plus il y a d’information, plus nous sommes manipulables. Si nous n’avons pas d’éléments pour faire un tri pertinent, on est obligé de jeter.
Internet, l’univers des idées jetables. Le bruit l’emporte sur le sens. L’existence d’un message seul prend alors un sens. « The medium is the message », disat M. McLuhan il y a maintenant longtemps. L’existence du support à lui seul devient le message.
L’article est intéressant, mais se heurte à l’énorme complexité des médias.