• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


eric 18 septembre 2011 03:37

« Si l’objectif principal est de battre Sarkozy.... ! Tout est dit ou presque dans cette phrase.... »

Il s’agit bien de devenir calife à la place du Calife. Le pouvoir pour le pouvoir. Et pour cela, tous les moyens seraient bons.

On a donc des candidats, qui se distinguent par les positions qu’ils prennent en contradiction avec le programme commun décidé démocratiquement par leur propre parti. Cela commence bien.
On peut classer ces distinguos en fonction de trois critères principaux :
1) Les éléments de Sarkozismes repris par l’un ou l’autre candidat. Il s’agît d’assumer une réponse à une volonté populaire ou à une nécessité née du réel, même si cela va à l’encontre de la vulgate du parti. Une sorte de laïcité positive et de sécuritarrisme pour Royale, le sauvetage du système de retraite pour Valls. L’équilibre budgétaire pour Holland,
2) Les tactiques d’alliance pour la prise du pouvoir : d’ailleurs c’est le fond de l’article et c’est la dessus qu’il commence. Avec le modem si cela permet de gagner au centre, avec la gauche si cela permet de gagner à gauche.
Il apparait que les convictions n’ont absolument rien à voir là dedans, puisque ceux qui ont le plus de chance sont les plus favorables à un rapprochement avec le centre, parce qu’au second tour, c’est le seul moyen de gagner avec une gauche sociologiquement minoritaire. Ceux qui ont le moins de chance sont au contraire très à gauche parce seul une mobilisation sur leur gauche peut leur permettre de prendre le parti, la candidature et le premier tour.

3) Les enjeux sociétaux : les seul vrais divergences interne aux PS parce qu’en réalité il n’y a pas de réels enjeux.

Il faut admettre néanmoins qu’il y a une base commune : la hausse des impôts, mais pas seulement comme but en soi. Pour financer des poste supplémentaires.

Au total, ces primaires sont à la fois courageuses et un peu pathétiques. Le PS est un parti de notables vieillissant et corporatistes. Un militant sur deux ou trois est un élu, en général issu du secteur public et parapublic, âgés, également engagé dans la vie syndicale. Le parti comprend qu’avec une telle homogénéité sociologique, il ne peut que proposer des candidats en porte à faux avec les attentes du reste de la société. C’est pourquoi, sans renoncer à sa principale revendication, des crédits et des postes pour sa base, il fait courageusement le choix d’en appeler au reste de la société pour qu’elle lui dise lequel de ses leader serait le moins éloigné des préoccupations de la population. D’ailleurs cela marche, et à chaque fois, le peuple lui propose le plus à droite, au moins au niveau de l’image, de ses candidats.
En revanche, les partis sont censé contribuer à former l’opinion publique, à être des forces de proposition. Il est pathétique de voir ce qui fut un grand parti en être réduit à faire appel à l’extérieur pour savoir ce qu’il pourrait bien devoir dire pour être écouté, sinon entendu.
Parce que fondamentalement, les primaires, c’est cela, la reconnaissance par la PS qu’il est incapable de se reconstruire de l’intérieur pour être à nouveau en prise avec la société.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès