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Sam (---.---.162.210) 31 mai 2006 12:24

« ...La France est aujourd’hui engouffrée dans une gigantesque crise de confiance politique, et les médias en jouent pour vendre de l’info, ou, pourrait-on dire, du ragot... »

Article qui pose bien un problème majeur, aujourd’hui, celui de la médiation de la réalité sociétale.

Loin d’être un cristal parfaitement transparent au monde, l’interface médiatique nous déforme le réel à sa convenance. Ce qui est très bien.

Ce qui est très bien quand le média joue son rôle d’interface d’information, qui additionne les filtres « objectivité », « distance », « rigueur ». Ainsi nous obtenons, normalement, du Dieuzaide.

Aujourd’hui, on est plutôt dans l’Hamiltonien. Le réel est savammment flouté et nous ne distinguons que quelques éléments dont la rareté comme la nature suggestive nous rendent accroc aux médias.

Accroc à ces ragots, et surtout ces présentations factuelles, mutilées de leurs dimensions d’analyse.

Il n’empêche que ce journalisme à la France-Soir rameute à chaque fois notre curiosité et notre émotion, à tel point que nous oublions, finalement, que nous attendions la sortie de l’affaire Clearstream. Dans son entier. Que nous pourrions apercevoir, enfin, l’ensemble du tableau, débarassé de ses voiles.

Mais perdure le « light ». Conforté par les sondeurs dont l’auteur de l’article souligne qu’ils confortent surtout leurs propres convictions.

Le temps des veaux est-il compté ? Je le crois bien, du moins je l’espère.

Pour deux raisons. Premièrement, les français en ont plus qu’assez de cette politique dont l’hypocrisie, la corruption et le renoncement apparaissent de plus en plus être les qualités premières. En outre, ils ne sont plus au stade « people », ni même à celui de la joute aimable qui les verraient s’envoyer des idéologies à la tête, par l’entremise de langues de bois confirmées, au hasard Coppé et Dray.

Deuxièment, « l’opinion publique, ça n’existe pas ». Cette formule attribuée à Pierre Bourdieu, sociologue, résume son travail, repris régulièrement par d’autres chercheurs, sur la validité plus qu’incertaine des sondages.

Un exemple, dernièrement. Le Ministre de l’Intérieur commanda un sondage sur le moral des français et les raisons de la baisse ou de la hausse de ce moral. Que croyez-vous qu’il en sortit ? Tout le monde politique se fit « casser », sauf. Sauf QUI, à votre avis ?..

Je résume : la presse fait un boulot de bas du casque pour engraisser ses patrons, en s’appuyant sur les sondeurs qui nous percoivent comme des tubes. Mais ça n’empêche pas le climat de se dégrader grave...


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