A ce stade, qu’est ce que l’on peut conclure :

1 Notre justice est au moins en partie indépendante : ce genre d’affaire sont soulevées et traitées. C’est un premier démentit au , justice pourrie justice de classe, justice à la solde du pouvoir.

2 Son « indépendance » est efficacement soutenue par un certain nombre de participants au système qui se font un devoir de communiquer toutes info supposées croustillantes au mépris du droit, et ce aussi bien aux pouvoirs qu’aux médias. On peut noter que cela offre une seconde garantie qu’il est difficile d’étouffer un truc là ou il y a une vraie matière.

3 Elle est lente et chère : rien que l’histoire de Karachi, c’est pas d’hier et ce n’est pas faute de s’être déplacé sur place qu’ils ne progressent pas.

4 Elle est très objective : comme dans les cas d’épouses qui dénoncent leur ex conjoint pour pédophilie plus souvent qu’à leur tour, notre justice se penche avec attention sur les dénonciations d’épouses en situation de divorce qui voient tout d’un coup des valises de billet partout, qu’elles ne voyaient pas avant. On vérifie. On ne sait jamais. C’est bien, même si on devine le nombre de cas ou elle perdra son temps.

5 Elle est très ciblée et très inefficace : il y a proportionnellement beaucoup d’affaires soulevée concernant des hommes et femmes politiques et à grand renfort de médiatisation.

Or, dans l’essentiel des cas, cela s’est terminé par des non lieux.

Compte tenu de tous ce qui est mentionné ci dessus, cela signifie non pas que quelqu’un aurait réussi à enterrer ces affaires, mais qu’en réalité il n’y avait pas la matière juridique nécessaire pour attaquer et condamner.

SI on prend Pasqua, des dizaines de procès ? des 10 -15 ans de procédure, à la fin, une ou deux condamnation avec sursis et certainement pas parce que l’envie manquait au juge de condamner.

Comme l’auteur, et comme l’ensemble des commentateurs, je n’ai évidemment aucune information précise sur cette histoire de sous marins, en dehors de ce que l’on dit ici. Il semblerait, qu’il ne soit pas impossible d’après quelqu’un qui aurait entendu un juge qui rapporterait qu’une femme en voie de divorce accuserait son ex de machin dont il ne serait pas impossible qu’il concerne des gens proches de Balladur à l’époque ou Sarkozy travaillait avec lui ! Ouf !

Compte tenu des traditions de notre pays, toutes tendances confondues, il est très possible qu’il y ait un vrai scandale derrière cela. Statistiquement, cela se terminera vraisemblablement par un non lieu comme la plus part des « affaires » parce que soi il n’y aura rien, soi cela ce sera réalisé en fait dans le cadre des lois existantes.

Si on découvre un vrai scandale avec de vraies preuves d’implications, la justice passera.

Si comme d’habitude on débouche sur des non lieux, et compte tenu du cout de toutes ces procédures, il faudra peut être entamer une réflexion sur la responsabilité vis à vis du peuple de juges dont on finirai par se demander si faire mousser des affaires qui n’en sont pas ne fait pas parti de leur plan de carrière.
D’autant que« ce sont toujours un peu les mêmes et que quand, comme c’est le cas de l’une d’entre elle, elle passe de l’autre de l’autre côté de la barrière avec le politique, la teneur très sectaire et idéologique de ses propos fait qu’on a du mal a ne pas s’interroger sur son objectivité et sa sérénité quand elle était magistrate.

En ce qui concerne Internet, la presse, et tous ces gens qui »savent" très vite si DSK est innocent, si Sarko est coupable, ou qui voient des nains partout. Aujourd’hui, on nomme cela du journalisme citoyen, autrefois suivant les tendances de l’ agit prop ou de la presse de boulevard, voir, dans certains cas, de la partie la moins noble de ceux ci. Cela prouve que les noms change mais les réalités sont tenaces et que le profil psychologique des auteurs de ces trucs n’a pas disparu avec le changement de nom....