• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Guil (---.---.28.239) 3 juin 2006 17:31

Vous seriez bien aimable de m ?expliquer en quoi l ?imprescriptibilité de certains crimes attaque les principes fondateurs de la justice française.

Je vous ai déjà répondu : ce qui attaque les principes fondateurs c’est de vouloir une imprescribilité pour un seul type de crime. On peut discuter de supprimer la prescription pour tous les crimes et délits, ça ne me gène pas : vous y semblez favorable fort bien, mais ce n’est pas ce que vous faites dans votre pétition. Oui en effet il y a déjà des spécificités sur le crime sexuel et c’est déplorable. Bon, l’idée d’une prescription courant après la majorité était encore du bon coté de la limite - ça n’enfreint pas vraiment de principe puisque la prescription était conservée avec le même délai, sauf qu’il courait à partir d’un peu plus tard. L’allongement de 10 à 20 ans était déjà très très limite - à mon avis on aurait dû le faire pour tous les crimes et délits ou alors ne pas le faire du tout. L’imprescribilité que vous réclamez est, selon moi, au delà de la limite. Il y a encore bien d’autres spécificités existantes ou réclamées (extraterritorialité, rétroaction, non suppression au casier judiciaire au bout du délai habituel, etc...), qui me semblent tout aussi déplorables. Et c’est sans compter toutes celles qui ne sont pas dans la loi mais dans le comportement de tout un chacun. Et vous voulez encore en remettre une dose, comme si ça n’était pas déjà bien trop...

je voudrais que vous m ?expliquiez en quoi l ?imprescriptibilité me traumatisera davantage

Je ne disais pas ça pour vous mais pour toutes les personnes qui seront victimes de ce type de crime après vous dans les années voire les siècles à venir... Je vais me répéter, mais apparement vous ne comprenez pas ce que je veux dire : comme je viens de l’écrire votre demande n’est qu’une goutte de plus dans un prossessus qui est en train de faire du crime sexuel un crime absolu (c’est vous qui parlez de crime contre l’humanité !!) et donc de la victime une victime absolue. Comment voulez vous que des personnes à qui tout le monde dit qu’elle est foutue, détruite à vie et ne s’en remettra jamais, à qui l’on affirme qu’elle est victime d’un crime aussi grave que celui des nazis ou des khmers rouge (pour prendre des exemples), puisse espérer s’en sortir un jour ? Quand je parle de sacré ce ne sont pas que des mots ni des inepties, contrairement à ce que vous pensez...

Je ne veux ni pitié, ni compassion et n ?accepterai pas que l ?estampille « victime » ôte toute légitimité à mes arguments.

Mais je le sais, c’est bien pour ça que je vous expose mon opinion avec franchise, que je reste sur le plan des idées et que je ne vous parle pas de mon propre passé - même si ça vous parait abrupt et éprouvant pour vos nerfs. De toute façon on est sur un site de débat, ma compassion s’exprime en d’autres lieux.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès