L’auteur
fait une présentation totalement tarabiscotée d’un dispositif assez simple dans
son fonctionnement. C’est délibéré ou il n’a rien compris, avec l’idée de
départ de combattre le système.
Notons
d’abord que tous les économistes qui souhaitent la mise en place du dispositif,
relèvent sa très mauvaise dénomination qui a pour conséquence de prêter à
polémiques politiciennes au lieu de faire de l’économie. Dans le droit fil de
ces dialectiques de pacotille, l’auteur nous objecte l’argument massue, l’échec
de la baisse de la TVA dans la restauration, régulièrement opposée par les
détracteurs par principe. A cela près que cette disposition n’a strictement
aucun rapport avec ce que recouvre la mal nommée TVA sociale. De plus les
chiffres qu’il donne sont faux.
Fonctionnement
Il
s’agit de retirer l’intégralité des charges qui pèsent sur une feuille de salaire.
Nous fabriquons un produit dont nous débarrassons le prix de revient de ses
charges sociales. Nous obtenons alors, un produit « hors charges
sociales »,
En
effet, l’application de ce système, dit de TVA sociale, diminue le coût du
travail d’environ 70% par l’exonération des charges. (coût du travail =
Salaires + charges) le salaire
= 100, les charges =70
Les
charges représentant environ 25% du prix du produit, celui-ci « Hors TVA
sociale » baisse de ¼ environ.
Lorsqu’il
sera prêt à la vente, ce produit H.TVA Sociale se verra appliquer le montant de
la TVA Sociale.
Avantage
important pour l’entreprise, elle ne règle « la TVA sociale » qu’une
fois le produit vendu, alors qu’actuellement les charges sociales sont versées
à dates fixes, sans que l’on se préoccupe de savoir si le produit est vendu ou
non.
Autre
avantage, la TVA sociale étant appliquée à tout ce qui génère un chiffre
d’affaires, les entreprises employant de la main d’œuvre sont bénéficiaires du
système, les entreprises robotisées ou travaillant sans beaucoup de main
d’œuvre seront mises à contribution, ce qui favorisera l’emploi.
Avec
le système actuel, une usine qui fabrique avec 10.000 employés les produits
qu’elle vend, paie 10.000 cotisations sociales, tandis que l’entreprise
commerciale qui importe les mêmes produits et les vend chez nous avec 10
employés ne paie seulement que 10 cotisations sociales. Chacun mesure la
différence entre les 2 systèmes, l’actuel se faisant au détriment des produits
nationaux.
Pour
affiner notre argumentation, citons un exemple technique de la fabrication d’un
verre :
·
Un verre fabriqué par un ouvrier est
constitué de 24% de charges sociales
·
Un verre fabriqué par un robot est constitué
de 1% de charges sociales
·
Un verre fabriqué dans le sud-est asiatique
est constitué de 0% de charges sociales
Situation
qui incite l’entrepreneur, utilisant de la main d’œuvre, à se délocaliser.
Avec notre TVA Sociale :
Les
24% de charges sociales sont supprimés
La
TVA sociale se répartit naturellement sur les 3 secteurs :
·
1/3 sur le chiffre d’affaires réalisé par
l’ouvrier (8%)
·
1/3 sur le chiffre d’affaires réalisé par le
robot (8%)
·
1/3 sur le chiffre d’affaires réalisé dans le
sud-est asiatique (8%
Le
verre peut redevenir, production nationale, car son prix sera, à l’étalage,
diminué de 16% des charges, et à l’exportation de 24%.
Sur les produits destinés à
l’exportation, les charges pèsent comme un droit de douane à l’envers puisque
le produit importé des BRICs est sans charges sociales. Voir l’excellent article
dans les Echos du 23 Dec 2010, de Bertrand de Kermel.
http://www.lesechos.fr/opinions/points_vue/0201022517895-la-bien-mal-nommee-tva-sociale-177698.php