« Angela Merkel, fortement contestée par les Allemands (tout comme Sarkozy), a la hantise de l’inflation et le peuple allemand a été traumatisé par les crises financières de 1924 et 1930 et leur Constitution en est le reflet. Elle ne cèdera pas à la demande de modification du rôle de la BCE pour une activité de financement des dettes souveraines donc des budgets européens.
De même, elle reste hostile (commentaire : »pour le moment !)à la mise en place d’Eurobonds, même au niveau du MES et de Union bonds par la BEI (Banque Européenne d’Investissement)
Votre analyse des décisions du « Verfassunggericht » est inexacte : celui-ci rappelle seulement que tout engagement en ce sens devrait faire l’objet d’une modification des traités existants, ce qui du reste à déjà eu lieu à plusieurs reprises.
Quant à Madame Merkel, l’avenir de sa coalition est compté, voire en voie de dissolution, l’opposition qui a de grandes chances de devenir majoritaire (SPD/Verts), avec ou sans elle, est favorable à cette évolution, comme elle-même, au fond : les eurosceptiques n’ont pas aujourd’hui le vent en poupe : il perdent toutes les élections locales et il n ’ y a pas de partis d’extrême droite en Allemagne susceptibles de contraindre, ni même d’influencer, quelque coalition au pouvoir que ce soit.
L’Allemagne n’est pas une île !