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gwennadenn 11 novembre 2011 17:59

Généralement, apprendre une deuxième langue dès le plus jeune âge - quelle qu’elle soit - donne aux élèves certaines facilités lorsqu’ils sont amenés à apprendre une troisième langue, puis une quatrième, car chaque langue n’est qu’un « système » et malgré les différences, la capacité à faire des allers-retours entre deux langues permet de mieux comprendre le fonctionnement des autres. De plus, les élèves qui ont suivi leur scolarité dans des filières bilingues sont souvent moins complexés face à l’erreur et osent donc faire des essais, prendre la parole en cours de langue, ce qui est réellement avantageux pour l’apprentissage ! ... L’étude des langues régionales - c’est-à-dire partir de ce qui existe sur le territoire - dès le plus jeune âge est donc un « plus » pour apprendre des langues étrangères ensuite.


Quant à la refonte du système, il faut également se demander ce que l’on veut : une école qui ouvre les élèves au monde et les rend citoyens ; ou une école qui forme des personnes « bonnes à employer » ? Depuis quelques années, le gouvernement pousse l’école publique vers cette deuxième façon de voir les choses. Voire à ce sujet l’article qui précède celui-ci et intitulé « Langues Régionales à l’école : attaques sournoises ».
Si c’est cette première école que nous voulons, toutes les langues peuvent être l’objet de cette ouverture aux autres - car apprendre une langue régionale, ce n’est pas se replier sur soi, mais s’ouvrir aux autres ! -, donc, les langues régionales entrent dans cette école ;
Si c’est la seconde, il semblerait que la mode actuelle soit de parler globish - car un anglais excellent n’est malheureusement pas nécessaire - mais quelle sera la mode dans 20ans, lorsque les élèves d’aujourd’hui seront les employés de demain ? 

Je dois dire que l’école que j’appelle de mes voeux est la première ! L’école (surtout primaire) n’est pas faite pour former des ouvriers, mais pour instruire les futurs citoyens. Les études secondaires - disons après le collège plutôt - sont ensuite faites pour permettre à chacun de s’orienter vers le métier « de son choix » (si l’on peut dire qu’à 16 ans, on sait ce que l’on veut faire !). Débuter l’apprentissage de langues « utiles pour travailler » à partir du collège - ou en fin de scolarité primaire si cela vous chagrine ! - me semble donc suffisamment tôt ... si tant est que l’on donne les moyens aux professeurs de travailler (à savoir, entre autre, réduire les effectifs ! Faire un cours de langue à 25 voire plus est simplement une aberration. Des groupe d’une dizaine d’élèves devraient être la norme en cours de langue !). 

Enfin, les langues régionales peuvent être vues comme des langues de transition : l’alsacien est d’origine germanique, le corse peut se voir comme une langue à mi-chemin entre le français et l’italien, les langues occitanes et catalanes comme des tampons entre le français et l’espagnol, le breton comme un lien entre France et Pays de Galles ... Ces langues ont une histoire liée à leurs territoires qui n’est pas un hasard. 

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