• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Nikita 8 novembre 2011 10:38

Chère Mille Feuille,
votre article m’a beaucoup touchée. Il est écrit avec beaucoup d’intelligence, de sensibilité mais aussi de lucidité. Moi j’ai mis plus de 15 ans à découvrir « la réalité allemande ». La situation des francaises vivant en RFA et mariées à des allemands est souvent abjecte.
Je connais cet enfer là par coeur... depuis la naissance de ma seconde fille, parce qu’avant mon mari jouait les grands francophiles...
 Toutes mes amies francaises sont divorcées ou séparées et toutes - sans aucune exception - ont été traitées comme vous. La facade est superbe : « L’intérêt de l’enfant » leur a t-on dit, mais de fait, cette société allemande est d’un machisme extrême, d’une misogynie exarcerbée, d’une religiosité étriquée surtout dans le sud du pays et ultra conservatrice voire intégriste : d’une facon générale, tout ce qui n’est pas allemand est nul et non avenu.
Bref, c’est une société où la femme n’existe pas en tant qu’individu, n’a de fait aucun droit et aucun recours. Dans le sud de l’allemagne où je vis, mariée depuis presque 30 ans, mère de deux filles, on concoit la femme à la maison ou au maximum on lui laisse un peu de leste avec un mini job à 400 € par mois.
La francaise est souvent rejetée d’emblée parce qu’elle est souvent diplomée, qu’elle veut travailler et - crime absolu - elle s’affirme, elle a un avis et le dit. Ici, on préfère les femmes carpettes, qui font des gateaux le week-end, le ménage toute la semaine et qui s’occupent de Monsieur et de ses enfants à lui... parce que la femme n’y est vraiment pas pour grand chose, à peine si on tolère qu’elle soit présente lors de l’accouchement !!!
Je vis un enfer avec mon mari pervers narcissique (pathologie pratiquement inconnue ici) mais je suis restée pour protéger mes filles. Bien entendu, elle ne parlent pas le francais, cela déplaisait à mon mari que ses filles puissent être bilingues, mais enfin mon combat ne fut pas vain, puisque le souhait de leur père de les voir en apprentissage (ca suffit bien pour des filles) n’a pas abouti. Mes filles font toutes les deux des études universitaires. C’est ma revanche... mais je le paie très cher.
J’aimerais cependant terminer par une note plus positive. Cherchez vous peut être un avocat humaninement engagé. Si vous le pouvez encore, renoncer au divorce qui va vous anéantir - vous et votre fils - et envisagez plutot une « séparation ». L’une de mes amies a réussi ce tour de force, elle habite dan s la même ville que son mari et leur fils vit à 50% chez son père et à 50 % chez sa mère. Plus il grandit, et plus il se détache de son père...
Il y a donc une victoire possible mais seulement sur le long terme.
Bon courage à vous.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès