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eric 9 novembre 2011 09:14

depuis 1980, la part des ménages à baissé de 11% dans le PIB. Quelqu’un leur a prit leur argent. Qui ? Les riches, les spéculateurs, les banquiers ? Pas sur, après impôts etc.... leur part est restée stable. En revanche, par un hasard étonnant, la part de l’État a crue de 11% ( sans compter la dette car si l’état prélève un peu plus de 50% il dépense de l’ordre de 56%) ce qui donne un élément de réponse.
Génial me direz vous, de plus en plus de services publics ! On sort progressivement de l’ultralibéralisme...
Pas si simple !

Dans le budget, de l’ordre de 94% des dépenses ne faisaient pas l’objet d’un vote. Ce sont les services votés. Pour l’essentiel, ce sont des frais de fonctionnement, et donc en majorité des salaires. Ceux ci ne font pas l’objet de vote, mais pour l’essentiel de négociations avec les syndicats à grand renfort de grève. On est donc dans un déni parfait de la démocratie et de la volonté populaire. Tu vote, tu vote pas, pour l’un ou pour l’autre, de toute façon, cela n’a et ne peut avoir qu’une influence marginale sur le gros de la dépense.

Depuis les années 80 on a embauché suivant la façon dont on compte de l’ordre de 1,5 à 2,5 millions de personnes vivant de fonds publics pour parvenir à une dégradation continue de la qualité du service public ( dixit, l’ensemble des syndicats et partis de gauche).

C’est quand même le seul secteur où on a réussi a faire moins avec beaucoup plus de monde ( dans l’industrie, l’agro alimentaire, on produit beaucoup plus qu’en 80 avec beaucoup moins de monde).

La solution ? Partielle ? Jouer sur l’égoïsme. Négocier avec les syndicats le sacrifice des jeunes. On ne se sépare pas des mauvais ou des inutiles, on ne les remplace pas par des jeunes mieux formés, on se contente de ne pas remplacer un retraité sur deux. Le prix à payer, la moitié des économies réalisée pour ceux qui sont en place. En échange, ils font le fantastique effort d’essayer d’améliorer leur productivité de quelques petits pour cents.
C’est devenu une méthode. La récente réforme des retraites s’est traduite par une amélioration des conditions de retraites faites aux fonctionnaires. Cela a été le prix à payer pour que les syndicats accepte que les autres travaillent plus longtemps....

Solutions partielles, pas très glorieuses, mais il faut se mettre à la place des gouvernement de droite. Chaque fois qu’ils ont essayé de faire mieux ( rigueur Raymond Barre, réforme des retraites et de la sec soc) cela c’est terminé par des grèves des manifs et de l’insatisfaction les conduisant à perdre les élections. Or, il n’y a pas que les syndicats de la fonction publique à être soucieux de leurs intérêts personnels.

Avec des emprunt à moins de 3% pour une inflation à 2 et des impôts à 50% et une croissance à un ou 2, il est moins risqué à court terme d’emprunter que d’augmenter les prélèvements les plus élevés du monde non communiste.

Mais cela marche tant qu’il reste des prêteurs potentiels.

Avec quoi ? 0,5% de revenu de son épargne après impôts et inflation, il y a un stade ou cela couterait de l’argent à l’épargnant de prêter à l’État. Il achète des emprunts pour des raisons de sécurité ; Si celle ci est obérée par une dette excessive....

D’où la situation actuelle. Évidemment on pourrait faire comme la Suède, l’Allemagne, etc... contrôler la dépense public, avoir des budgets raisonnables, de la croissance, du chômage en baisse, des exportations qui équilibrent les importations, etc... mais n’est il pas plus simple de dénoncer les thermomètres (je veux dire bien sur les agences de notations ?)
On en est là.


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