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En réponse à :


bigglop bigglop 7 novembre 2011 18:07

Bonjour à tous,

Merci @Camus, @Robert Gilpour vos analyse précises et inquiétantes que je partage.

Mais notre Grand Timonier n’est pas à une contradiction près, car il affirmé, le 28 octobre, me semble-t-il, que "l’entrée de la Grèce dans l’Union Européenne a été une erreur" et aujourd’hui avec Merkel il hurle "il faut que la Grèce reste dans la zone euro, donc dans l’Union" et ils imposent la question d’un référendum grec qui finalement n’aura pas lieu. Pauvre peuple grec « enpapandréouté », avec le cul aussi rouge que celui du discobole qu’il ont peint.

Mais qui dirige ce grand orchestre du G20 ?
Certainement pas les Thénardiers (dixit Ariane) européens, Merkel et Sarkozy.
Mais plutôt, les représentants très discrets des marchés financiers spéculatifs, des hedges funds, des fonds de pensions, du shadow banking
B. Obama, représentant de l’ISDA (International Swaps and Derivatives Association) est arrivé pour distribuer les bons points à tous les participants et remettre un peu d’ordre dans cette cacophonie.

Une rapide analyse du dispositif du FESF mis en place le 28/10/2011 pour démontrer qu’il est catastrophique :

  • l’abandon de créance de 50% par les banques européennes sera limité par l’obligation de recapitalisation des banques grecques aura une efficacité réelle de 19 à 27%. A l’issue de ce G20 inénarrable, il est passé à 60% alors que la provision devrait être de 100%.
    - la garantie de 20% de la première perte sur des obligations souveraines est insuffisante pour rassurer les marchés et les banques, à terme.
    - le renforcement du fond par un effet de levier est dangereux car il peut mener à la création d’une pyramide de Ponzi.
    -la création dans le FESF d’un "special purpose vehicle" ou Fonds Commun de Créances est un clone des supports à l’origine des ’subprimes"
    Après la mise en place du MES (Mécanisme Européen de Stabilité) qui devrait se faire très rapidement, certainement avant les présidentielles de 2012 (et non en juin 2013, comme prévu), nous serons livrés pieds et poings liés à une organisation supranationale européenne qui gèrera directement les budgets de tous les états européens.


Sur la « démocratie européenne  »

Je ne reviendrai pas sur la loi de 1973-Pompidou/Giscard, les Traités de Maastricht, Amsterdam, Nice et de Lisbonne (ex-TCE) marqué du sceau de l’infamie, de la forfaiture, notamment du PS.

Une précision sur " l’astuce juridique " pour faire passer la création du FESF et du MES sans recourir à un référendum  :

Après la crise de la dette de zone euro qui a conduit au renflouement des États membres de l’Union, il y eut des tentatives de réformer le fonctionnement de la zone euro en cas de crise. Cela a conduit à la création de mécanismes de renflouement : Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) et le Mécanisme Européen de Stabilité Financière (MESF). Ceux-ci, conjointement avec le FMI, ont pour objectif de renflouer les États membres en difficulté. Toutefois, le FESF et le MESF étaient destinés à être temporaires (jusqu’à fin 2013) car ces deux mécanismes n’avaient aucun fondement juridique dans les traités de l’Union européenne.

Afin de résoudre le problème du fondement juridique, le gouvernement allemand indiqua qu’un amendement au traité serait nécessaire. Cependant, après la ratification difficile du traité de Lisbonne,certains hommes d’État se sont opposés à une modification du traité, notamment le gouvernement britannique qui s’opposait à des changements affectant le Royaume-Uni. C’est finalement avec le soutien du président français que l’Allemagne obtint l’aval du Conseil Européen d’octobre 2010.

La proposition allemande demandait une modification minimale visant à renforcer les sanctions et à créer un mécanisme permanent de sauvetage. Cette modification minimale ne répondant toutefois pas à l’exigence allemande de sanctionner les manquements des États par la suspension du droit de vote. En effet, une telle exigence nécessiterait une modification plus importante du traité.

Le 16 décembre 2010, le Conseil européen trouva un accord pour un amendement de deux lignes au traité, ce qui permit d’éviter la tenue de référendums. En effet, le Président du Conseil Européen, Hermann Von Rompuy fut chargé d’examiner les changements à travers la procédure de révision simplifiée (article 48 TFUE) La modification change simplement le Traité de Fonctionnement de l’Union Européenne pour permettre l’instauration d’un mécanisme permanent.

Maintenant, quand j’entends politiques, journalistes, experts, parler de « démocratie », j’ai envie de sortir un 357 magnum (que je n’ai pas). A moins qu’ils ne parlent de " démocratie couchée"

Comme disait un certain Coluche :

« nos hommes politiques sont très gentils, ils nous laissent des libertés que s’ils nous les enlevaient on ne s’en apercevrait pas ».

Cela résume parfaitement notre situation, aujourd’hui, dans laquelle nous avons une responsabilité à la fois individuelle et collective.

J’actualise cette intervention par un billet suivant

ISDA
http://www.worstlobby.eu/fr/2010/no...

http://leblogalupus.com/2010/10/06/bale-iii-pousse-le-risque-vers-le-shadow-banking/

http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-le-fesf—le—subprime—de-la-zone-euro.aspx?contributor=Gabriel+GimenQ-ìRoche&article=3684398960G10020&redirect=False

MES

http://www.courtfool.info/fr_MES_le_nouveau_dictateur_Europeen.htm

http://blogs.mediapart.fr/edition/la-theorie-du-tout/article/261011/le-mecanisme-europeen-de-stabilite-pour-les-nuls-le-r





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