Zoï,
« Mais en quoi les coops ne sont-elles pas des entreprises ? Elles relèvent du secteur privé, non ? Je ne vois pas quel serait le problème d’en favoriser le développement, car les coops sont tout aussi aptes à générer des bénéfices qu’une entreprise classique »
Il ne faut pas analyser les Scoops de cette façon. Il est évident qu’il existe un problème de gouvernance d’entreprise en France.
Il n’est pas de semaine où un parlementaire ne propose de transformer les salariés en actionnaires de leur entreprise. S’il s’agit du secteur marchand classique, l’actionnariat est surtout réservé aux grandes entreprises et ne donne aucun droit de regard sur leur gestion. En clair un cache misère pour retenir les meilleurs mais surtout justifier un blocage des rémunérations.
C’est exactement le contraire de la gouvernance d’une Scoop !!!
Il est indispensable que le mouvement des scoop montre sa présence en tant qu’acteur de l’économie française afin de rééquilibrer le poids du MEDEF et de la CGPME.
La démocratie dans la gestion d’entreprise ne devrait pas inquiéter les candidats socialistes à moins qu’ils espèrent un ralliement massif des syndicats d’employeurs à leur cause.
Ceci dit, l’économie sociale n’est pas politique. Il n’y a qu’à voir et lire le compte rendu de l’intervention de Jacques CHIRAC au congrès national de la mutualité française pour le constater.
Cordialement