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Daniel Roux Daniel Roux 10 novembre 2011 11:40

L’histoire de cette boucherie de 14/18 issue de celle de 1870, reste à faire du point de vue des sacrifiés.

La Commune de Paris et les massacres ordonnés par Thiers font partie de cette histoire.

Ainsi que celle de la drôle de guerre et du rôle trouble de Pétain et de ses complices pendant la période courant de 1936 à 1940.

Mon sentiment, proche de celui de l’auteur semble t-il, est que nos prolétaires de pères ont été les victimes de la peur que la classe « dangereuse » inspirait à la bourgeoisie triomphante. Cette bourgeoisie avait conscience que l’éducation des masses, hélas indispensable au développement de ses affaires, nourrissait les aspirations de ces dernières à l’égalité et donc à la démocratie et à une répartition des richesses juste.

(Cette théorie est l’une des bases, avec l’ethnographie politique, des recherches d’Emmanuel Todd.)

Quelle perversion de l’esprit peut conduire un groupe d’hommes a priori ordinaires, au massacre organisé de ses semblables ? Ne faut-il pas être persuadé d’être d’une essence supérieure pour considérer et traiter les autres êtres humains comme des animaux de boucherie.

La classe dominante économiquement et socialement se conduit comme si elle se considérait comme composée d’êtres supérieurs au sens raciste du terme.

Ce définir d’une certaine façon comme « élu par Dieu » permet de considérer comme une volonté divine, une loi quasi naturelle, la domination et l’exploitation des autres êtres humains, définis à contrario comme « rejeté par Dieu ».

L’universalité de ce concept de supériorité naturelle développé par les dominants explique le déchaînement de violence, tant physique que sociaux, qui a marqué l’histoire humaine à travers les âges.

« Malheur au vaincu »

Sans le savoir, le chef gaulois, auteur supposé de cette phrase, a théorisé une composante fondamentale de la nature humaine.

Que la caution soit guerrière, sociale ou religieuse, cette forme particulière de racisme entretenue et cultivée par l’éducation et la culture, permet à tout à chacun se considérant comme « supérieur ou élu par Dieu » de s’autoriser à tuer, torturer, exploiter, asservir, ses semblables sans s’embarrasser de 2 autres composantes typiquement humaines, l’empathie et la culpabilité.


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