Et si on parlait de la crise des prétendues « élites » ? En réalité, tout se passe dans des cercles très restreints et on barre la route aux « intrus ».
Voir nos articles :
Grèce, Italie, Trilatérale, Bilderberg... et impasse
Le 14 novembre, Radio Chine Internationale (RCI) écrit entre autres : « La plupart des Grecs soutiennent le nouveau gouvernement de coalition », se référant aux sondages diffusés par la presse grecque à propos du gouvernement que vient de former Lucas Papademos. S’agissant de l’Italie, Les Echos commente « Mario Monti, un technocrate sobre et intransigeant ». Précisons que Monti et Papademos sont les deux des membres de la Commission Trilatérale, dont le premier préside la branche européenne. Très lié à l’Union Européenne et président honoraire du think tank Bruegel, Mario Monti est également membre du comité de pilotage des rencontres de Bilderberg. Dans une présentation d’il y a deux ans, il apparaît comme conseiller de Goldman Sachs et de Coca Cola. Lucas Papademos fut de son côté vice-président de la Banque Centrale Européenne (BCE). La semaine passée, du 11 au 13 novembre, la réunion européenne de la Commission Trilatérale a eu lieu à la Haye. Une dépêche Romandie
News / AWP du 14 novembre commente d’emblée «
Grèce : Papademos définit lundi sa feuille de route dictée par
l’UE et le FMI ». Atlantico interroge : « Le
nouveau gouvernement grec va-t-il achever l’Europe ? ».
Mais la crise actuelle est-elle autre chose que le résultat de la
politique imposée depuis les années 1980 par des institutions
comme l’Union Européenne et les structures qui l’ont précédée ?
Sur l’Italie, Le Figaro annonce « un
gouvernement resserré et « technique » ». Mais en quoi
consiste la « technique » de ces prétendus « experts » ? Est-ce
autre chose que la collection de lieux communs récurrents,
présentés comme « consensuels », qui ont ruiné les pays européens
? Car c’est sans doute l’aspect le plus inquiétant de cette
situation : l’incapacité, de la part de ceux qui nous gouvernent,
d’appliquer dans la pratique autre chose que la « bonne vieille »
politique des trois dernières décennies qui a conduit à la débâcle
des années récentes. C’est précisément de ce point de vue, que le
recours à des « spécialistes » influents liés à la Commission
Trilatérale et au groupe de Bilderberg apparaît particulièrement
parlante.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/11/14/grece-italie-trilaterale-bilderberg-et-impasse.html
]
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/11/13/univers ites-recherche-et-discriminations-i.html
Universités, recherche et discriminations (I)
Le 13 novembre, avec le titre « Les suppliciés et les indignés », Sud Ouest évoque notamment les déclarations récentes du « révolutionnaire Montebourg », estimant qu’il « tétanise les personnes âgées de son parti en suggérant de les plonger dans le formol après 67 ans ». Arnaud Montebourg, qui d’après Le Parisien ne veut plus de « retraités » à l’Assemblée, a demandé il y a une semaine à Martine Aubry de « fixer l’âge limite pour l’investiture à 67 ans révolus ». Dans notre société, l’espérance de vie est censée s’allonger. A quoi servirait, autrement, le prétendu « progrès » ? Mais Montebourg propose une mesure visant à restreindre de fait, par le biais des partis politiques, les droits civils et politiques des personnes ayant dépassé un certain âge. Car la loi permet à tout citoyen d’être candidat à des élections, et c’est aux citoyens de juger de la valeur du candidat. Pire, s’il s’agit de veiller à une certaine rotation des mandats politiques, ne conviendrait-il pas de rappeler qu’Arnaud Montebourg est député depuis plus de quatorze ans et cumule cette fonction avec la présidence du Conseil Général de Saône-et-Loire ? Alors qu’un retraité peut n’avoir jamais été député et se trouver parfaitement en mesure d’exercer un tel mandat. Sur cette affaire, l’expression « discrimination par l’âge » a été employée (Le Monde). Mais la politique est loin d’être le seul domaine où des discriminations liées à l’âge peuvent apparaître. Dans un article intitulé « L’ENA, le classement et l’âge du capitaine », Médiapart emploie cette même expression pour évoquer ce qu’un groupe d’élèves qualifie de « parti-pris jeuniste » de la part de la direction de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), s’inquiétant notamment d’un « risque de formatage ». Précisément, comment contrôler au quotidien l’absence de discriminations liées à l’âge ou à d’autres critères (sexe, origines, appartenances diverses, opinions...) dans les institutions universitaires et scientifiques dont les instances fonctionnent à base de délibérations réputées souveraines sans obligation de motivation des avis et décisions qui en résultent ? Malheureusement, force est de constater que l’histoire réelle de ces institutions n’est pas exempte de comportements discriminatoires. Un exemple particulièrement troublant est celui des « quotas de juifs » longtemps pratiqués par des universités de plusieurs pays. Le « modèle américain » se trouvant très directement en cause, et les candidats d’origine juive n’étant pas le seul groupe visé par ce type de pratiques.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/11/13/univers ites-recherche-et-discriminations-i.html ]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
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