Des tables rondes !
Dès qu’on veut étouffer une affaire, on nomme une commission parlementaire.
Dès qu’on veut noyer une question sous la logorrhée des médiocres, on organise une table ronde.
Il y a eu voici peu d’années une vaste consultation nationale - dont la conclusion était à l’avance pliée en deux dans la poche du ministre, bien sûr -au sujet de la réforme de l’Ecole.
Tout le monde était convié : parents, élèves, profs, passants qui ont vu de la lumière.
Ah, ça, c’en était, de la table ronde : on n’avait jamais vu autant de mémères des deux sexes avancer avantageusement autant de conneries.
On passe des années à faire comprendre aux élèves qu’avant de prétendre résoudre un problème, il convient de le formuler.
Et tout d’un coup, on ouvre les portes, et on invite le vulgum pecus à sortir ses IFOKON, ses YAKA, ses ZAVEKA.
L’Ecole est malade de la société qui prétend lui apprendre son métier.