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bigglop bigglop 2 décembre 2011 02:25

Bonsoir à tous,


Merci @ Samuel pour cette excellente synthèse.

Il est un constat accablant, les dirigeants que nous avons élus, depuis l’époque Pompidolienne, se sont révélès être de pitoyables gestionnaires (un euphémisme) sacrifiant l’intérêt général à l’intérêt de leurs « partenaires et sponsors » et le leur, clientélisme des réélections sans parler de la corruption.

Nous avons entendu un Ministre de la République indigne (Baroin) accuser ses opposants d’avoir obtenu leur succès de 1981 « par effraction ».

Mais que nous propose, dans son discours de ce soir, Sarkozy sinon un coup d’état, un anschluss, un pronunciamento, sur l’Europe au bénéfice de l’oligarchie financière dont il n’est que le commis, l’huissier, qui affirme que les déficits ont commencés en 1974 en omettant de nommer la loi Rotschild/Pompidou/Giscard de 1973.

Merkel a réussi son coup avec les Monti, Draghi, Papedemos et un Sarkozy qui a baissé son froc, à savoir lancer la Grande Braderie de l’Europe au seul bénéfice de cette oligarchie, avec une BCE qui rachète de la dette souveraine plus ou moins pourrie sur les marchés primaire et secondaire devenant une Bad Bank (en contradiction avec tous les traités) en attendant de la transférer au FESF, ce qui limitera dès maintenant les possibilités d’intervention du Fonds.


En effet, elle a obtenu ce qu’elle exigeait depuis toujours :
Une modification radicale, profonde du Traité de Fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE) donc du Traité de Lisbonne.

Mais cette modification du traité se fera en dehors de tout cadre référendaire européen, en utilisant l’article 48 du TFUE (Traité de Fonctionnement de l’Union Europe Européenne).
Ce procédé avait déjà été utilisé le 16/12/2010 par le président du Conseil Européen, Herman Von Rompuy pour l’accord du 11/03/2011, par amendement de l’article 136 du TFUE et de l’instauration d’un mécanisme permanent, le FESF et le MES, le 11 juin 2011.
Des sanctions automatiques ou décidées par la Commission sur plainte d’un état pour non respect des engagements budgétaires.

Créer un mécanisme permanent de sauvetage.

Une règle d’or des 3% et de 60% du PIB, tout en sachant que cette règle définie lors du traité du Maastricht n’a jamais été respectée (même par l’Allemagne, qui prévoit d’augmenter son déficit en 2012) reposait sur les éléments suivants :

Les taux de 3% du déficit, et de 60% pour la dette sont le résultat d’un calcul représentant une situation d’équilibre : si un État a une dette de 60% du PIB, un déficit de 3% du PIB et une croissance du PIB de 5% (en € courants) alors la dette de cet État reste stable à 60% du PIB (même si cette dette augmente en valeur absolue).

"En juin 1981 qu’il était chargé de mission à la Direction du Budget du ministère des Finances, l’économiste Guy Abeille raconte avoir été mandaté avec son chef de bureau de l’époque Roland de Villepin d’établir un critère économique utilisable par le Président Mitterrand dans ses discours. Faute de mieux, Abeille et Villepin proposent alors ce critère relativement simple basé sur un ratio déficit/PIB qui, du propre aveu d’Abeille, « ne mesure rien » et sur une norme (3%) qui « n’a pas d’autre fondement que celui des circonstances » (le déficit budgétaire de l’époque atteint déjà presque 2% du PIB)".

Le FMI a décidé de mettre en place des « lignes de précautions et de liquidités » afin de couvrir des besoins financiers urgents grâce à des prêts de six mois à deux ans ne faisant que retarder l’échéance de quelques mois.

Enfin, les Banques Centrales Mondiales ont décidé de renforcer le FMI pour refinancer les dettes européennes par la BCE en contournant l’interdiction de création monétaire de cette dernière.

Une rapide analyse du dispositif du FESF mis en place le 28/10/2011 pour démontrer qu’il est catastrophique :

  • l’abandon de créance de 50% par les banques européennes sera limité par l’obligation de recapitalisation des banques grecques aura une efficacité réelle de 19 à 27%. A l’issue de ce G20 inénarrable, il est passé à 60% alors que la provision devrait être de 100%.
    - la garantie de 20% de la première perte sur des obligations souveraines est insuffisante pour rassurer les marchés et les banques, à terme.
    - le renforcement du fond par un effet de levier est dangereux car il mènera à la création d’une pyramide de Ponzi.
    -la création dans le FESF d’un « special purpose vehicle » ou Fonds Commun de Créances est un clone des supports à l’origine des ’subprimes"
    Après la mise en place du MES (Mécanisme Européen de Stabilité) qui devrait se faire très rapidement, certainement avant les présidentielles de 2012 (et non en juin 2013, comme prévu), nous serons livrés pieds et poings liés à une organisation supranationale européenne qui gèrera directement les budgets de tous les états européens.

Description de la Banque-MES :
1°) Organisation Internationale, siège social au Luxembourg, d’une durée illimitée
2°) détient la personnalité et la capacité juridique et peut donc contractualiser, transiger en son nom
3°) les dirigeants, collaborateurs, la personne morale bénéficient d’une immunité juridique et d’un secret total sur tous leurs actes, missions. Par conséquent, aucune institution européenne, état, association, ne peut l’attaquer en justice sur ses actes, décisions même s’ils sont avérés avoir porté préjudice.
4°) Montant de départ de garantie de 700 mds d’euros qui seront complétés par des apports complémentaires décidés et imposés par la Banque-MES suivant ses analyses.
Ceci signifie qu’elle pourra réquisitionner automatiquement les capitaux qu’elle estime nécessaires et par conséquent avoir la mainmise sur les budgets des états.

5°) les états européens seront contraints de garantir de manière irrévocable et inconditionnelle la dette créée par le MES et sa Banque

Et maintenant le tabou du découplage de la zone euro entre pays forts et faibles est levé et cette option est clairement envisagée, en cours d’évaluation.

In fine, la création d’une Europe Fédérale gérée par une techno-structure ultra-libérale, totalement anti-démocratique qui organisera, contrôlera les budgets de tous les états européens avec un pouvoir de sanction exorbitant.

Ce même Sarkozy veut nous vendre une Europe « plus démocratique, solidaire », qui exigera le renoncement aux acquis du Conseil National de la Résistance, du Front Populaire pour prétenduement pour « conserver notre niveau de vie ». Il y a là une contradiction fondamentale.

Souvenez-vous de son discours de 2002, où il invoquait avec haine la destruction de l’esprit de Mai 1968, source de tous les maux de notre société. Ce jour là j’ai eu peur, une peur qui tordait le ventre, qui me rappelait cette Peste Noire et Brune qui a dévasté l’Europe et le monde.

Aujourd’hui, nous vivons un dangereux « parallélisme », car si l’histoire ne se répète pas, elle bégaie, balbutie en produisant des avatars.

Sachant que les textes votés par nos parlementaires sont à 70, 80% la mise en conformité de directives européennes, rajoutez le vote d’une Loi de Finances, d’une révision de la Loi de Finances N-1, imposée de l’extérieur et vous aurez le solde de ce qui restera notre souveraineté

Dans ce discours, il a parlé de la peur des citoyens tout en omettant qu’il est le responsable, le pompier pyromane, de cette peur, de cette insécurité, des stigmatisations, du racisme, qu’il a su entretenir en soufflant sur les braises, aidé par des Hortefeux, Guéant, Besson.

Il a parfaitement assimilé « Le Prince » de Machiavel.

En 2006/2007, Paul Jorion, Nouriel Roubini avaient lancé l’alerte sur les risques « subprime », ils ont été traités de fous et ceux qui ont relayé l’information, de « conspirationnistes »
Au-delà des personnages (Sarko, Merkel, Dragui, Van Rompuy....), d’institutions (Conseil Européen, Commission, FESF, MES, BCE), il s’agit de l’aboutissement d’une stratégie lente mais continue du contrôle de l’économie mondiale par une oligarchie financière qui se dévoile à l’aube de son succès.

Un entretien de Noam Chomsky :

http://chomsky.fr/entretiens/20070805.html

Je vous propose de consulter le blog d’un professionnel de la finance (peut-être actuaire bancaire ou trader) qui donne de très bonnes analyses et informations fiables :
http://www.renovezmaintenant67.eu/

Mais aussi, le blog d’un actuaire bancaire Olivier Berruyer, avec ses analyses extrêmement pertinentes et son livre "Stop ! Tirons les leçons de la crise’ ( très accessible) :
http://www.les-crises.fr/

Dans leur grande majorité, les citoyens ne croient plus aux « politiques », à la « cuisine », aux programmes « soupes » électoralistes mais continuent à voter pour le moins pire.

NE NOUS TROMPONS PAS D’ENNEMI

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