La manipulation est une sous-catégorie de la communication.
Autrement dit : quand on manipule, on communique.
Quand on communique, on ne manipule pas forcément.
Communiquer = échanger des idées.
Comme chaque individu possède un filtre, les deux personnes qui communiquent doivent s’assurer que les idées ont été transmises sans distorsion d’un esprit à un autre (par une mauvaise interprétation, une erreur de vocabulaire, etc).
Une bonne communication doit donc s’attacher au contrôle. Ce qui se fait généralement par le reformulation, la paraphrase, qui permet les ajustements nécessaires à l’échange.
Examinons la manipulation. La manipulation est issue d’une volonté consciente et a pour vocation d’influencer l’autre dans un but précis.
Il va donc s’agir d’occulter certains faits (par exemple de dissimuler les défauts d’un produit), et de sur-présenter des avantages (via des techniques de communication adaptés), tout en gagnant la confiance de l’autre (en le mimant, par exemple).
La communication est donc neutre dans l’intention.
La manipulation est polarisée, et orientée par un but qui est caché à son interlocuteur.
Convaincre quelqu’un.
Convaincre consiste à communiquer ses idées, à les argumenter sincèrement, sans chercher à dissimuler les failles du raisonnement. La LOGIQUE soustend l’activité de convaincre.
La persuasion, par contre, est souvent commerciale : avoir une attitude, une communication qui tendra a persuader le client d’effectuer l’acte d’achat par des causes irrationnelles (y compris de pseudo raisonnements logiques). Des clients peuvent ensuite regretter d’avoir acheter le château en Espagne ...
Ensuite, le fait que tout échange d’idées est non neutre, et va modifier le comportement des deux protagonistes, c’est vrai. Ce n’est pas pour autant de la manipulation, qui sous-tend une logique d’intention de dissimulation d’un but qui doit demeurer secret pour l’autre.