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easy easy 16 décembre 2011 17:24

Je laisse le scientologue de côté, ça ne me regarde pas.

Côté acteur et dans le genre, je rejoins l’avis de Vincent. Tom Cruise est parfait.

Reste la question du genre que représentent ces films d’esprit James Bond où le moteur essentiel tient du seul coq, où la morale tient du manichéisme et où les moyens d’action sont illimités tant en droit qu’en finance.

Tout le Bondisme représente ce que la cheminée merveilleuse livre à Noël au garçon.
Et avant la mise en image par le cinéma, il y avait la BD.

L’héroic fantasy, que ce soit par le biais de Tintin ou par celui de Superman, est un concept récent livré avec le Père Noël du consumérisme.
Ce concept très « âge magique » où, grâce à des moyens et droits illimités on peut tout résoudre n’aurait sans doute pas eu autant de succès sans la guerre froide et sans l’orientation de plus en plus militariste de l’Etat fédéral américain (et son allié Britannique)

C De Gaulle, qui était pourtant un militaire assez militariste, qui adorait les chars et les nez pointus, qui avait régulièrement employé la force armée, même contre des civils, aurait été horripilé du succès de ce machisme de l’Etat fédéral US qui a gagné aussi bien Sarkozy que Luc Besson (ses Nikita sont des 007 avec ses seins, rien d’autre).



Le principe du jeu en 007 consiste à prendre des décisions mortelles en catimini, sans en référer au peuple. Une élite ayant tous les droits et pouvoirs décide de choses clefs pour la masse (carrément mondiale) et celle masse, toujours sauvée de quelque méga bombe grâce à ces héros, ne peut que s’en féliciter.

Il n’y a aucune raison pour que l’Etat le plus militariste et obscur du Monde ne soutienne pas amplement ce courant qui fait jubiler les garçons et qui offre tremplin aux échoués de type Richard Durn ou Anders Breivik qui, seuls dans leur coin, estiment devoir « faire justice » dans le sang pour sauver le Monde.

Très favorables aux Bondisme et au Bondistes, les garçons hystérisés ne tirent jamais sur leurs semblables très armés. Jamais ils n’escaladent de tours ou ne courent sur des ailes d’avion non. Ils vont systématiquement au plus facile afin d’y ressortir infiniment plus puissants que leur adversaire. On les voit donc faire feu sur des civils qui ne s’y attendaient pas, voire sur des écoliers.



La « Chute du Faucon noir » est plus didactique.

On y expose certes l’esprit militariste de l’Etat fédéral US à l’oeuvre, il se passe de vote démocratique préalable et trouve bien plus logique d’opérer dans le plus grand secret. Mais la réalité est révélée. Superman s’en prend plein la tronche, James Bond se fait tuer et les méchants l’emportent parce qu’ils sont chez eux.
Quand on sort de ce film, on doute de « Mission impossible ». On se demande s’il ne vaudrait pas mieux changer de vision et de méthode.

Alors que quand on sort d’un 007 ou d’un Rambo, on n’a qu’une envie, celle d’Obélix qui bénéficie de la potion magique : Que ça recommence.


Hasard, coïncidence, relation de cause à effet, je n’en sais vraiment rien mais ce courant Bondiste a grandi en même temps que le courant féministe.
Est-ce que repoussés par les femmes dans un certain compartiment de leur machisme domestique les hommes se sont tournés vers un machisme plus militaire ?
Ca me semble possible mais il ne faut pas exclure non plus l’inverse à savoir que ce serait le militarisme croissant des hommes qui aurait conduit les femmes à occuper une place plus importante dans la conduite de la société.
Toujours est-il que c’est en même temps que les Barbie et les missiles se sont vendus par millions.


Ah tiens, un film ni cul ni gun : Snow flower and the secret fan



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