Mon sonar automatique détecteur de talents disparus a corné aux aurores, m’arrachant à la brume des matins et des golfes pas très clairs.
Putain, deux ans, comme disait un corèzien...
M’arrachant aux bras tièdes de Rosée du matin, la jeune thaîlandaise de 18 ans et un jour qui partage parfois ma couche en échange du paiement de son loyer, j’ai appellé Tony et me suis précipité à l’arrière de ma limousine aux vitres noires comme le destin, affalé sur la banquette de moleskine, en lisant distraitement Lénine et Shopenhauer .
« Argo est revenu », que je criais aux feux rouges aux passants ébahis, tel Brel demandant à la Maria de changer les draps pour la Mathilde revenue.
Après, j’suis allé directement chez le bougnat me farcir une andouillette de chez Moodis, une 5 A, à l’heure où Cinquat doit dormir quelque part en Bretagne.
J’ai bu un Nuit Sans Georges, en souvenir de déconades irracontables.
Bref, on savait depuis longtemps que ce sont les meilleurs qui s’en vont.
Ce qui est nouveau, c’est que parfois, ils reviennent.