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franco-chinois 21 décembre 2011 23:59

@ l’auteur

Je vous ai demandée de démontrer l’impartialité d’une TV que vous citez, vous en citez une autre. Bien.

Sachez que l’énumération et la sommation, 1+1+1+1..., ne signifie pas que l’Infini peut être atteint.

Ce n’est pas non plus, en démolissant le point de d’un autre, qui prouve que le votre soit juste.

Vous voulez quelques clefs pour comprendre le problème de la propriété en Chine, je vous rappelle d’abord ce qu’est la notion de propriété dans le contexte de la civilisation occidentale ainsi que les enjeux immédiats.

Propriété (pro privo : à titre privé) :

Le propre et le sale : ce qui est à moi est propre, ce qui est à l’autre est sale (l’animal marquant son territoire de ses excréments)/propreté.

La propriété : ce qui se distingue du reste, le mien et le tien ; la traduction phénoménologique, puis spatiale de mon individualité, conçue à la fois comme ma singularité et mon unicité. D’emblée liée à la question de l’individu, comme principe qu’il faut absolument respecter dans son autonomie (qui s’appelle à l’époque liberté)*. Dans le contexte du Contrat social, c’est le travail du corps propre qui est la seule source légitime de la propriété. Le corps propre comme sanctuaire du moi, lieu premier où existe le moi, traduit dans le monde le droit absolu du moi d’être, donc d’avoir.

L’enjeu de la propriété ou de l’autorité vise le pouvoir (symbolique sur les textes, politique sur la vie et la mort d’autrui), étant supposé que chacun maintient un pouvoir fondamental qui constitue sa liberté, mais qu’il doit renoncer à une partie de son pouvoir pour respecter la liberté d’autrui et garantir sa propre liberté.

Question : est-ce possible ? Ce pouvoir peut-il être autre chose que la guerre de tous contre tous ou la tyrannie de quelques uns ? Ce pouvoir peut-il échapper au chaos et à la domination ? ce pouvoir peut-il être légitime, fondé, juste ?

* Article 544 du code civil : « La propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements. »


Dans le contexte de la civilisation chinoise, à titre d’exercice, je vous renvoie à la réflexion sur les questions suivantes : Quels sont les contenus accordés au mot propriété ? Au mot individu ? Au mot Moi ? Au mot privé ? Au mot autorité ?


Et finalement, concernant la propriété, ce sont les mêmes questions – en Chine et en Occident - qui reviennent :

A qui appartient le monde ?

A qui revient l’autorité d’exercer la puissance ? Qui est propriétaire de l’autorité ? Comment faire pour que l’autorité ne soit pas une simple domination ? Comment lutter contre une puissance sans autorité, c’est-à-dire la violence ?

Si vous avez des réponses claires à ces questions en tenant compte des remarques nuancées de Marc Bruxman, la conclusion de votre article : “Il y a bien pire. En Occident, les propagandistes de l’agriculture chinoise en phase de modernisation et les amateurs de la société harmonieuse restent obstinément sourds et aveugles. Wukan ne peut pas tout... Who can, ai-je envie de demander en anglais ? - somme toute, un dilettantisme et un règlement de compte personnel reflétant un ego démesuré -, aurait alors un sens.


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