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vigie (---.---.192.254) 10 juillet 2006 00:15

tiens un autre article,donc je vous joint le lien ci-dessous,vous permettra de juger de la duplicité de bruxelles,nous allons etre les vassaux des etat-unis dans une union libéro-atlantiste,ou nous leur serviront de faire valoir,puisque nous n’avons pas de poids politique face a l’yperpuissance,réveillez vous on vous endors avec un rideau de fumée,mais la vérité est ailleurs...

http://www.politis.fr/article1746.html

L’Europe américaine en marche

Thierry Brun

Loin des médias et des peuples, un marché « sans entraves » prend forme entre les États-Unis et l’Union européenne. Il en a été discrètement question lors du récent sommet de Vienne. Ce nouveau « partenariat », qui réduirait à néant la construction européenne, jette les bases d’un nouvel ordre mondial. En voici le contenu.

De quoi sera constituée la future zone de libre-échange euro-américaine ? Les dirigeants de l’Union européenne et des États-Unis ont répondu à cette question lors d’un sommet qui les a réunis à Vienne (Autriche) le 21 juin. Certes, fort discrètement. Il a été convenu, dans une déclaration passée inaperçue, qu’Européens et Américains redoubleraient d’effort pour la mise en oeuvre de « tous les aspects de l’Initiative économique transatlantique », précisant que les grandes lignes de ce programme ont été adoptées lors d’une réunion ministérielle en novembre 2005 et qu’elles seront actualisées à la fin de l’année. Les termes sont vagues ­il s’agit du « Partenariat économique transatlantique » (PET) ­, mais lourds de sens.

Dans les coulisses, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso , l’actuel président du Conseil européen et chancelier autrichien, Wolfgang Schüssel, et le Président américain, George W. Bush, ont poursuivi les discussions sur le renforcement de ce partenariat. José Manuel Barroso y a fait une brève allusion publique la veille du sommet : selon lui, les relations « se sont considérablement renforcées » depuis 2005 et, « aujourd’hui, nous travaillons systématiquement de concert pour relever les défis économiques, politiques et environnementaux ».

D’où vient cet enthousiasme ? Sans doute du Parlement européen, où deux résolutions adoptées le 1er juin ont apporté une caution politique à ce vaste marché qui représente « environ 57 % du produit national brut mondial ». Elles contiennent les grandes lignes d’un accord qui entraînerait un changement profond dans la construction européenne. Tout y est abordé : les droits de l’homme, la Cour pénale internationale, le protocole de Kyoto sur le changement climatique, la peine de mort, etc.

La première résolution porte sur un « accord de partenariat transatlantique » et a été présentée par le Parti populaire européen (PPE). Elle émane d’Elmar Brok et fixe un calendrier : il s’agit de remplacer l’agenda transatlantique existant par un « accord de partenariat » devant prendre effet à compter de 2007. L’autre résolution porte sur les « relations économiques transatlantiques ». Elle a été rédigée par Erika Mann, membre du parti socialiste européen, et fixe les règles du jeu. Ces deux résolutions dévoilent le contenu des engagements européens en faveur de la zone euro-américaine. Une brusque accélération Il en fut question lors du sommet de Vienne. La résolution Brok parle « d’impérieuse nécessité » pour le sommet annuel UE-États-Unis « de fixer sans plus attendre l’objectif consistant à parachever, sans entraves, le marché transatlantique d’ici à 2015, comme le Parlement européen, le Congrès des États-Unis et des personnalités de la politique, des milieux universitaires et du monde des affaires l’ont proposé à maintes reprises ». La résolution Mann va dans le même sens et a recommandé qu’au sommet de Vienne l’Union européenne et les États-Unis « mettent au point un nouvel accord transatlantique » qui « conduise à l’instauration d’un marché sans entraves d’ici à 2015 ».

« Certains passages de ces résolutions sont révoltants, s’indigne Francis Wurtz, président de la Gauche unitaire européenne (GUE-Verts nordiques) au Parlement européen, groupe qui a voté contre les résolutions. La conséquence politique est que l’on assiste à une démission du politique face aux marchés. » Le député européen rappelle que le temps presse : la résolution Brok insiste sur « la nécessité d’un accord de partenariat transatlantique devant prendre effet à compter de 2007 » et « d’ancrer la relation transatlantique dans une structure institutionnelle solide ». Elle affirme la nécessité d’établir une « communauté d’action » entre l’Union européenne et les États-Unis dans les domaines politique, économique et sécuritaire. En arrière-plan, l’éventuel échec d’un accord de libéralisation tous azimuts à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dans le cadre du cycle de Doha. Il serait aussitôt remplacé par le PET, suggère la résolution Mann. Il aurait aussi l’avantage pour les libéraux de faire oublier la gifle infligée par la France et les Pays-Bas lors du référendum du 29 mai. Une volonté des libéraux européens « Ces deux documents n’ont sans doute aucune force juridique, mais le message politique qu’ils contiennent est d’un poids considérable », explique Raoul Marc Jennar, consultant du groupe GUE-NGL (PCF et Verts nordiques) au Parlement européen. Ces résolutions soutiennent une déclaration commune qui remonte à 1998 et un programme décidé fin 2005. Pour lui, la résolution Mann appelle aussi « à la constitution d’un directoire mondial politico-économique consécutif à l’alignement total de l’Europe sur les États-Unis ». Les auteurs des textes puisent aux sources du libéralisme anglo-saxon. Le chrétien-démocrate allemand Elmar Bork, président de la commission des affaires étrangères du Parlement européen, est un adepte de la « concurrence libre et non faussée » et s’est distingué par son rôle décisif pendant les travaux de la convention qui a préparé le projet de traité constitutionnel européen. La sociale-démocrate allemande Erika Mann préside le « Transatlantic Policy Network », un think-tank américain présent à Bruxelles, dont l’objectif est d’influencer les politiques européennes en faveur d’un rapprochement avec les États-Unis. Elle est aussi membre du « groupe Kangourou », un forum de parlementaires attachés à la promotion du libre-échange, en particulier à la libre circulation des biens, services et capitaux. Ainsi, il n’est pas étonnant que les deux résolutions adoptées grâce à l’alliance des chrétiens-démocrates et des socialistes ouvrent un boulevard aux États-Unis. « Que la social-démocratie européenne renonce à une Europe européenne et pousse à l’alignement sur le modèle de société américain constitue l’abandon d’un modèle de société forgé au cours des siècles dans les luttes politiques et sociales », commente Raoul Marc Jennar.


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