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Francis, agnotologue JL1 23 décembre 2011 09:28

Ce que je comprends de tout ça :

Dans l’ Ancien système - on peut dire l’Ancien système comme on dit l’Ancien régime -, quand l’État disposait de la planche à billets, chaque fois qu’on y avait recours, cela se traduisait par une dévaluation de fait qui provoquait inévitablement une inflation, au grand dam des riches et de leurs banquiers.

Hier, l’État s’enrichissait d’une main et ses sujets s’appauvrissaient de l’autre, mais les riches plus que les pauvres : en somme, ce système réduisait les inégalités.

Le système actuel a été inventé par et pour les riches avec pour objet de mettre les riches à l’abri de l’inflation.

Aujourd’hui, l’acte fondateur de la dévaluation n’est plus une injection de monnaie, mais les prêts octroyés par les banques aux acteurs économiques, de la monnaie ainsi créée.

Les banques sont de fait en situation de prélever en amont de l’inflation, une marge confortablement supérieure à ce qu’elles perdront en aval. Elles prennent d’une main plus que ce qu’elles perdront de l’autre. Ainsi, le recours à la planche à billet n’est plus un danger pour les riches mais une aubaine pour les banques qui, ainsi que des bandits à l’octroi des grandes villes, sont en position de prélever leur dime à tous ceux qui en franchissent le seuil.

Autrement dit, la création de monnaie, au contraire de réduire les inégalités est devenue un facteur d’accroissement des inégalités : pile les riches gagnent ; face l’État, c’est-à-dire le peuple, perd !

Et l’on comprend mieux pourquoi les États y regardent à deux fois avant d’y recourir.


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