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Marc Bruxman 18 janvier 2012 20:08

"Le probleme avec les bouleversements c’est que l’on sait quand et comment on commence mais pas comment ni a quoi on aboutit. Le resultat final pourrait etre pire que la situation actuelle, comme la diminution drastique des echanges internationaux"

Non car la hausse des échanges est liée (voir mon post plus haut) à la révolution informatique et technique qui les rends faciles et incontrolables.

Si je vends des biens immatériels sur internet, bosser à l’export est somme toute pareil que bosser localement. Il n’y a pas de douanier virtuel pour bloquer mes bits et mes octets. Et la seule barriére qui reste est celle de la langue. Mais il y a des traducteurs et ils vont s’améliorer.

Prenons un cas plus old-school : un bon vieux festival de musique et un pays pas si lointain : la hollande. Ils organisent depuis les années 90 des festivals de musique électroniques et n’ont jamais fait d’effort pour les marketer à l’étranger jusqu’à récemment. Un jour, le patron de la boite d’organisation a été très surpris d’apprendre par ses barmens qu’ils ne parlaient que très peu le néerlandais dans la salle et beaucoup anglais. Avec Internet, les étrangers pouvaient acheter des billets, avec google translate, l’interface en néerlandais n’était plus un obstacle et le bouche à oreilles a fait le reste. Dans certains événements plus de 40% du public est maintenant externe à la hollande. (A State Of Trance par exemple). A l’inverse ceux qui essayaient d’avoir des billets pour ses mêmes festivals à la fin des années 90 étaient dans la merde. Je me souviens de n’avoir pu y aller que parce qu’un ami en Erasmus était sur place et a pu acheter un billet papier. Sans Internet, cette internationalisation des festivals n’aurait pas pu atteindre un tel point.

Je travaille dans le secteur IT à la croisée entre le logiciel et les télécoms. Dans la majorité des cas, travailler avec l’étranger n’est plus qu’un risque de change. La révolution du cloud computing va encore pousser le phénoméne plus loin. Et cela touche toutes les industries.

Les politiques peuvent essayer de freiner cela, mais tout retour arriére est impossible. Avec le cloud computing demain, je pourrais déployer une application logicielle complexe sur une ferme de serveurs situés à Dresde (par exemple) et en cas de pépin, je pourrais la déplacer presque instantanément sur une autre ferme située à Dublin. Les clients ne verront pas la différence. (Aujourd’hui cela est possible mais l’opération de démanagement n’est pas instantanée sur une appli complexe). Pour ce qui est des traductions, je peux vous trouver des boites au mexique qui font du bon boulot pour pas cher. Nul besoin de sortir de chez soi ou d’aller au mexique. Non, un simple échange de mail, l’envoi de fonds par paypal ou virement et c’est prêt.

Mais cette recherche de lowcost ne doit pas faire peur : On continue de vendre des produits a des clients qui ont essayés la sous-traitance dans de nombreux pays. Malgrès un coût salarial jusqu’à 10 fois plus cher chez nous qu’ailleurs (pour un ingé informaticien), nos clients trouvent nos produits meilleurs et notre service plus réactif. On nous a dit qu’au final cela revenait moins cher. On a même des clients dans des pays à cout salarial plus faible que nous. C’est dans l’éducation et la performance des équipes techniques que se crée la valeur. Un salarié bien formé et intelligent c’est un vrai capital !


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