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bakerstreet bakerstreet 27 janvier 2012 15:21

« L’histoire au fond n’évolue pas d’un pouce. ! Me dit Holmes, en repliant le Times. Les dirigeants politiques ont finalement bien moins d’imagination que les grands criminels ! C’est toujours le même scénario qui prévaut depuis cette triste affaire d’annexion du Texas, et l’épisode de Fort alamo !

 »By jove ! Vous me surprenez. Vous, Holmes ! Imagineriez vous deux secondes le professeur Moriarty à la tête des états unis d’Amérique !« 

 » Hum....Lui au moins a le mérite de ne pas dissimuler son visage ni ses intentions. Ces yankees deviennent de plus en plus inquiétants. Ils ont ce comportement de l’enfant trop gâté, à qui personne ne s’est jamais opposé. Ce genre de chenapan vous injurie, et vous envoie un jour un caillou au front, avant d’emprunter la carabine de son père !« 

 » Tout de même, Holmes, le monde a bien changé. Nous n’en sommes plus à l’époque de l’ouest et du régime du colt ! Ce monde n’a jamais été aussi riche en assemblées et en conciles de toutes sortes. Espérons que ces éminences sauront dénoués les fils du conflit. Pour ma part je suis optimiste. D’ailleurs le foreign office est sur l’affaire. Une guerre me parait aussi incertaine que de voir ce submersible remonter le Thames sous nos fenêtres.« 

 » Et pourquoi pas le monstre du Loch Ness pendant que vous y êtes ! « 

 » Ne vous moquez pas ! Il n’y a pas que les buveurs de whisky à avoir vu Nessy !« 

 » Watson, vous savez bien, comme disait Aristote, que pour comprendre la maladie, il faut faire le tour de la cité, et voir comment vivent les hommes. Et ce qui est vrai pour la maladie, l’est pour le crime, mais tout autant pour la politique. On y gagne autant qu à explorer les livres. J’en ai autant appris à voyager dans les nouveaux états d’Amérique qu’à lire Jefferson et Tocqueville.
La ficelle est toujours la même ! Quand le joueur de poker professionnel s’aperçoit que son jeu ne va remporter la mise, il se lève d’un seul coup, affectant la colère, et accusant un autre de tricherie. Un coup de pied dans la table, deux ou trois coups de feu, voilà tout le monde parti. Il n’a plus qu’à ramasser par terre les dollars, et aller au bar boire tranquille un bon verre de whisky« 
 » Good heavens ! Plait à dieu que de tels mœurs n’atteignent jamais notre pays. Est-ce ainsi, toujours, que l’histoire se termine ?« 
 » Cela n’a bien sûr qu’un temps, et ne se finit pas toujours en tournée générale. Ces joueurs de poker n’ont jamais su se recycler, et finissent mal, faute de connaitre leurs limites, ou de s’être assis un jour dos tourné à une fenêtre !
 Car, voyez vous, Watson, la roulette Russe n’a qu’un temps, surtout précisément quant on se rapproche des frontières de l’ancien pays des tsars, et même les colts n’ont que six balles dans leur barillet !"


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