J’avais dit que je n’interviendrais plus mais voici un extrait de la fiche d’Abdelwahab Medded dans Wikipédia. C’est l’Islam comme je l’aimerais.
Islam et modernité
Lors du débat qu’il
tient face à Tariq Ramadan, pendant l’émission /fr.wikipedia.org/wiki/Ce_soir_(ou_jamais_!)" title="Ce soir (ou jamais !)">Ce soir (ou
jamais !) du 30 janvier 2008, Meddeb explicite
la condition pour concilier l’islam avec la modernité.
Pour lui, seule l’avancée vers la laïcité peut
dégager l’islam des archaïsmes qui l’entravent. Il appelle donc au dépassement
de la charia et
à l’abrogation du jihad (fût-il défensif) par l’islam officiel,
c’est-à-dire celui des États. Il explique aussi que l’accès à la modernité
exige une rupture avec sa propre origine qui engendre un « travail du deuil »
dans la « douleur de la scission » (Hegel). Ainsi sauve-t-il de l’islam sa
dimension spirituelle et l’éthique de la nuance théorisée et vécue par les
maîtres du soufisme.
Un tel legs spirituel s’accommoderait parfaitement avec la condition moderne et
participerait même à son enrichissement. Meddeb appelle donc les musulmans à
élaborer une « transmutation des valeurs » (Nietzsche) qui devrait les amener à cesser
de juger les actes et les paroles sur le seul critère dichotomique du châtiment et
de la récompense, de l’Enfer et du Paradis.
Les recours à de telles références élémentaires appauvrissent à ses yeux le
champ de l’expérience intérieure et la réduisent à un « marchandage de
bazar » tout en renforçant lacensure sociale et la police des mœurs : ce sont
là pour lui des tentations intégristes attentatoires à la liberté individuelle
et à l’intégrité du corps, lesquelles constituent les deux acquis précieux de
la modernité dont l’islam ne peut éluder ni différer l’adoption.
Bonne lecture !