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Dominique Estérez 25 février 2012 20:27

Je trouve que cette façon de présenter les choses est tout aussi idéologique que ce qui est supposé de machiavélique chez ceux à qui on reproche d’employer l’expression « charges sociales ».

Une telle présentation masque les véritables questions qui se posent pour les activités françaises avec le financement de notre protection sociale, tel qu’il est aménagé aujourd’hui. Ce n’est pas de cette façon-là que nous pourrons comprendre les véritables choix qui sont devant nous et les conséquences de l’organisation en place.

En premier lieu, quand on parle d’un terme comptable, on cherche sa définition dans un dictionnaire comptable et non dans un dictionnaire généraliste. Une charge en comptabilité à une définition qui n’a rien à voir avec l’idéologie. Je tape sur Google « dictionnaire comptable » et le premier lien qui s’affiche me permet de rappeler ce qu’est une charge en comptabilité :

« Une charge en comptabilité crée une diminution du résultat de l’entreprise. Les charges relèvent de trois catégories : les charges d’exploitation, les charges financières et les charges exceptionnelles.
Elles peuvent être monétaires ou non monétaires, fixe ou variable. »
http://www.becompta.be/modules/dictionnaire/775-comptable-charge.html

Ainsi, ceux qui ne veulent pas voir qu’il y a une charge pour l’entreprise, tout comme pour l’employé, si l’on doit payer des cotisations sociales dans toutes les situations de travail, font de l’idéologie. Le problème ce n’est pas que ce soit une charge pour l’entreprise, mais de savoir si cette charge est établie de la façon la plus judicieuse qui soit envisageable de pratiquer en fonction des objectifs recherchés.

On peut être patron et pas forcément contre l’assistance et les assurances que nous permettent d’assumer les charges sociales. La question est de savoir si les prélèvements sont organisés chez nous de la façon la plus judicieuse qu’il soit possible de faire pour ne pas détruire l’emploi et pour procurer un financement optimal à nos protections.

Vouloir préserver notre protection sociale est un choix politique que nous sommes beaucoup à faire. Une fois l’objectif commun défini, le débat devient alors technique : comment servir le plus judicieusement possible l’objectif sans nuire à l’employabilité de beaucoup de gens. Ergoter sur les mots, et voir du machiavélisme partout, n’est pas ce qui fera comprendre où sont les enjeux et quelles sont les conséquences favorables ou défavorables de chaque option que nous pourrions retenir pour servir cet objectif commun. Le débat sur ces questions s’il était traité plus sereinement que par le biais de la présentation qui en est fait ici seraient infiniment plus constructif pour mieux servir l’intérêt général.

Pour une introduction à ces réflexions je vous propose : http://oua.be/dld ou http://oua.be/bt0.


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