• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


morice morice 6 mars 2012 01:04


l’étau se resserre, et le dossier du spin doctor s’étoffe... et pas en sa faveur !

PARIS (Reuters) - Un ancien patron d’Ikea France aurait « cautionné et supervisé » l’espionnage d’au moins une de ses salariées, affirme le site d’informations Mediapart qui publie lundi des échanges de courriers électroniques entre l’ex-PDG, le chef de la sécurité et la directrice des ressources humaines.

Ces courriers détaillent les déplacements au Maroc d’une employée qu’ils soupçonnent d’abuser d’un arrêt maladie.

Une enquête préliminaire de police a été ouverte jeudi dernier par le parquet de Versailles sur des pratiques présumées d’espionnage d’employés et de clients par le géant de l’ameublement suédois en France.

L’enquête, qui fait suite à une plainte du syndicat Force ouvrière de Seine-Saint-Denis pour « utilisation frauduleuse de données à caractère personnel », a été confiée à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).

Les faits présumés ont été révélés par le Canard enchaîné, qui assure qu’un responsable de la « gestion du risque » à la direction d’Ikea-France a opéré depuis des années des collectes de données personnelles via une société privée qui aurait eu accès frauduleusement à plusieurs fichiers de police.

Dans un communiqué, la direction française d’Ikea a dit la semaine dernière prendre ces accusations « très au sérieux » et annoncé l’ouverture d’une enquête interne « avec l’aide de conseillers indépendants » ainsi que la mise en disponibilité du responsable mis en cause.

Mais d’après le site d’informations Mediapart, « l’enquête ouverte par le parquet de Versailles ne devrait pas tarder à remonter plus haut, jusqu’au sommet de la hiérarchie ».

« En 2008, d’après les documents en notre possession, le PDG (...) lit et réagit personnellement à l’évolution d’une enquête sur (une) salariée du groupe à un poste de direction », écrit ainsi Mediapart, qui publie l’intégralité des échanges en sa possession.


https://whyweprotest.net/community/threads/surveillance-chez-ikea-dérive-de-plus.100747/

Le 26 mars 2008, à Brest, Ikea a ouvert les portes de son vingt-deuxième magasin en France, dans l’euphorie. « Ikea met Brest en transe »titrait Ouest France. Mais derrière l’enseigne reluisante se dissimulaient en réalité des pratiques scandaleuses. De septembre 2007 à septembre 2008, au fur et à mesure que le magasin embauchait, une officine privée a été chargée par le siège de fouiller les antécédents des personnes recrutées, pour repérer les sujets “à risques”.
D’après des mails inédits que Mediapart s’est procurés, 190 noms au moins (pour un magasin d’environ 250 employés) ont ainsi été transmis par le responsable Sécurité d’Ikea France, Jean-François Paris, au détective Jean-Pierre Fourès. La mission de cet enquêteur privé : « dire ce qu’il en retourne », faire une « étude »« dire si OK ».
Les termes sont elliptiques, mais Jean-Pierre Fourès était vraisemblablement chargé de se procurer des données confidentielles issues du fichier policier « Stic », en théorie réservé aux officiers de police judiciaire, ainsi queMediapart et Le Canard enchaîné l’ont déjà rapporté. La plupart des salariés brestois, pourtant, avaient déjà transmis un extrait de casier judiciaire lors de leur embauche. Mais Ikea voulait creuser au-delà.
Au moins une fois, cette vaste entreprise d’espionnage a porté ses “fruits” : le 27 décembre, Jean-François Paris avertit à la fois le directeur de Brest et la responsable locale des ressources humaines que l’une de leurs recrues, au département « Vente », pose problème. Elle « est connue pour usage de stupéfiants en 2006 à Quimper, écrit le responsable Sécurité d’Ikea France à John Menage et Nathalie Gosselin. Donc «  ? » ».
Sous-entendu : faut-il la garder ? « A votre disposition pour en parler », conclut Jean-François Paris.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès