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Antoine Vermeersch Antoine Vermeersch 10 mars 2012 16:02

En effet, Elisa, vous avez bien décrit la lâcheté de ces nouveaux fachos qui utilisent les bonnes causes comme mobile de leurs pulsions répressives.

Madame Voynet s’est bien gardée de passer par l’Assemblée nationale pour imposer aux établissements, et aux musiciens susceptibles de s’y produire, un volume sonore maximum de 70 décibels.

Quand ils ne racolent pas de droite et de gauche pour imposer en douce leurs lubies, les écolos décrètent.

Ainsi, pas de débat, pas d’opposition, pas d’amendement, pas de vote, pas de Sénat.

70 décibels, mesurés à l’intérieur des établissements, faut-il le préciser.

70 décibels, pas seulement après 22 heures, pas seulement les soirs de semaine.

70 décibels, à n’importe quelle heure, n’importe quel jour, week-end compris.

70 décibels, soit le volume sonore d’un aspirateur selon l’échelle des décibels, soit le volume sonore de quelques personnes tenant une conversation un peu animée.

70 décibels, mesurés à l’intérieur des établissements, oui, je le répète.

J’ai accepté une fois de jouer dans ces conditions, dans un café associatif du 14ème arrondissement étroitement surveillé par la préfecture : Le Moulin à Café.

Je jouais seul ce soir là.

Pas en groupe, pas en duo, seul.

A 70 décibels, on ne m’entendait tout simplement pas.

Ma voix et ma guitare étaient littéralement recouverts par le son ambiant.

Debout, pendant 1 heure et demie (de 20h30 à 22h) devant des gens qui ne m’entendaient pas, devant des gens déçus par ce concert qui n’en était pas un, dans l’incapacité de capter leur attention, de mettre un minimum d’animation, c’est-à-dire de faire ce pourquoi j’étais venu là.

Une torture. Un cauchemar.

Plus de 2000 cafés ont fermé, rien qu’en 2009, rien qu’en région parisienne.

Ou bien ils respectent la loi, et ferment faute d’une clientèle qui ne trouve plus d’intérêt à s’y rendre, ou bien ils l’enfreignent, et ferment sous la succession et le poids des plaintes et des amendes.

On leur laisse le choix : Le suicide, ou l’exécution.

Créer dans tous les domaines des lois (ou, pire encore, des décrets) impossibles à respecter, voilà bien l’un des rouages essentiels de la dictature qu’est devenue la France depuis la fin des années 80.


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