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mbdx33 mbdx33 8 mars 2012 16:27

Mais ce n’est pas fini :

Emploi :

35 heures : FB n’a jamais caché sa position contre la réduction du temps de travail. Il a voté pour les principales lois de démantèlement des 35h.
Sources :
http://www.dailymotion.com/video/xnire4_bayrou-vs-polony-pulvar-3-pol-onpc-070112-ruquier_news?start=17#from=embed
http://www.assemblee-nationale.fr/12/dossiers/temps_travail.asp#020190
http://www.assemblee-nationale.fr/12/scrutins/jo0026.asp

Il a soutenu le CNE jusqu’au bout, avant que la directive de l’OIT ne marque la fin de l’expérimentation de ce contrat de travail destiné aux jeunes avec période d’essai de deux ans. Il défend depuis le CNU contrat de travail unique ou universel qui prévoit une période d’essai de 6 mois à un an, des indemnités chômages forfaitaires dont on nous affirme qu’elles seront plus avantageuses sans donner plus de précision. Cette proposition vient du MEDEF (voir flexisécurité ou contrat de travail unique), cette proposition est également reprise par l’UMP, NDA (debout la république) et le FN.
Dans ce nouveau contrat, on parle de garantie progressive (prorata temporis) donc les salariés de la tranche 1 à 1.8x le smic de moins de 3 ans d’ancienneté ne toucheront presque rien. Et tout cela à condition que les partenaires sociaux s’entendent, puisque FB ne fait que proposer. Comme les nouveaux partenaires sociaux ne seront plus les syndicats d’entreprise mais les CE (NDLR voir plus loin, c’est une autre proposition de FB), les syndicats de branches ou nationaux auront encore moins de poids pour négocier. On imagine la suite, … Il faut vraiment être naïf pour penser que cela va se passer autrement.
Il y a donc une volonté manifeste de déréguler le marché du travail, on ne passera plus par la case Prud’Hommes si l’on veut se défendre. Certes cela permet de gagner du temps mais vous ne pouvez ignorer que les personnes qui passent devant cette juridiction obtiennent aussi le remboursement de frais de formation et que certaines formations de reconversion sont très coûteuses, bien plus que les probables indemnités prévues par FB.
Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Flexis%C3%A9curit%C3%A9
http://fr.wikipedia.org/wiki/Contrat_de_travail_unique_en_France
http://www.lefigaro.fr/emploi/2011/06/17/09005-20110617ARTFIG00573-un-contrat-de-travail-unique-difficile-a-mettre-en-339uvre.php
http://www.marianne2.fr/SlovarMarianne/Contrat-de-travail-unique-La-precarite-organisee_a268.html

FB a voté l’abrogation de la loi « Jospin » de modernisation sociale qui permettait de limiter les licenciements (avec notamment un droit d’opposition des comités d’entreprise en cas de licenciements). Position déjà défendue par le MEDEF sous l’ère Sellière.
Sources :
http://www.assemblee-nationale.fr/11/projets/pl2415.asp
http://www.assemblee-nationale.fr/12/dossiers/chomage.asp#0403120304
http://62.23.0.205/main/core.php?pag_id=1079

Abrogation de la loi « Hue » le 10 décembre 2002sur les fonds publics aux entreprises et des droits accordés aux licenciés économiques (Contrôle des fonds publics).
Sources :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000402686&dateTexte=
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000781906

Curieux tout de même de prétendre aujourd’hui vouloir renforcer le rôle des salariés au conseil d’administration des entreprises quand on soutenu et voté la fin du droit d’opposition aux licenciements économiques auparavant.

On a l’impression qu’il découvre benoîtement des réalités, ainsi il nous dit :

« Les comités d’entreprise sont déjà le lieu légal et obligatoire de l’information et de la consultation des représentants des salariés sur la vie de l’entreprise. Il faut étendre leur rôle à la négociation des conditions de travail et des rémunérations. »
C’est clairement un coup de couteau aux organisations syndicales dans les pme, puisque ce sont des prérogatives des délégués syndicaux. Celui ou celle qui a déjà été délégué syndical ou élu CE sait de quoi je parle. Dans bon nombre d’entreprises, le CE est souvent une sorte de comité des fêtes, et cela fait longtemps que le patronat voudrait voir ce transfert de pouvoir de négociation des syndicats vers des personnes qui n’ont bien souvent ni le sens, ni le goût, ni le temps, ni les connaissances pour négocier les salaires et les conditions de travail. C’est du pain béni pour les employeurs, nous avons vu ce que la négociation d’entreprise a donné avec les 35h, toutes les salariés des entreprises qui n’avaient pas de syndicat se sont faites avoir sur les compensations et/ou sur la rigueur salariale qui a suivi. Donc çà promet.
Source :
http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/informations-pratiques,89/fiches-pratiques,91/representants-du-personnel,119/les-delegues-syndicaux,1092.html#sommaire_2

« La culture de la cogestion est bienfaisante. Tel est mon affirmation, et telle est une des principales raisons du retard français par rapport à la réactivité du tissu économique allemand. Participation aux résultats, mais participation à la stratégie et à la décision dans les entreprises de plus de 500 salariés les représentants des salariés dans les conseils d’administration des entreprises avec droit de vote. »
Et alors ? Les salariés pourront voter, seront-ils à égalité avec les actionnaires ? Bien sûr que non. Parce que vous allez expliquer aux investisseurs et aux chefs d’entreprises que désormais en France, le salarié peut avoir le même poids décisionnel qu’eux. Et combien même, dans une entreprise chacun à son rôle, le marketing, la gestion du personnel, la négociation commerciale, l’ingénierie cela s’apprend. Prétendre le contraire c’est faire comme MLP l’autre soir sur un plateau télé avec l’apprentissage, c’est-à-dire du POPULISME. Donc quand un chef d’entreprise voudra arrêter une activité pour se concentrer sur une autre, il pourra le faire que si les salariés sont d’accord.
Prenons comme exemple Cofinoga, plus de trois mille personnes mais la concurrence, la législation et l’informatisation ont fait que les besoins actuels en personnels ne sont plus ceux qu’ils étaient. Si les représentants des salariés s’opposent, il fait quoi le chef d’entreprise ?

Il nous dit encore : « Une négociation nationale autour de la rénovation du climat social dans l’entreprise
Ce sujet est crucial. L’adaptation de l’entreprise à son environnement, à la conjoncture, exige l’association et la participation des salariés et de leurs organisations syndicales à la réflexion stratégique dans l’entreprise. La guerre froide sociale est un facteur de blocage. »
Donc déjà il vient de nous expliquer que les élus CE remplaceront les délégués syndicaux, donc on se demande quelle droit et quelle légitimité il restera à ces derniers. Mais en plus allez dire cela aux représentants de multinationales comme Mittal, … et aux salariés aussi.
NS nous avait expliqué il y a cinq ans qu’il avait convoqué à l’Elysée Mr Mittal pour lui dire sa « façon de penser », ce dernier lui avait répondu qu’il pouvait lui accorder un rendez-vous chez lui à Londres ! Un an après il annonçait 600 licenciements. Alors les propos démagogiques de FB sur la stratégie alors qu’il a voté pour les privatisations et la libéralisation des services publics ….
Source :
http://www.centerblog.net/politique/65970-3995698-arcelor-mittal-sarkozy-capitule-

« Des accords cadres dans les branches
Les accords majoritaires dans les entreprises ne pourront s’imposer aux salariés minoritaires que s’ils sont encadrés par des accords-cadres fixant, dans les branches, le cahier des charges de ces négociations et les marges admissibles des évolutions envisageables. »
Dans la pratique c’est déjà le cas, Tous les accords d’application concernant les conventions collectives, salaires, conditions de travail, retraites, maladies,…) se négocient de cette façon depuis la loi du 25 mars 1919, vous parlez d’une nouveauté !!!
Et le dernier point sur ce thème : « La culture de la cogestion est bienfaisante. Tel est mon affirmation, et telle est une des principales raisons du retard français par rapport à la réactivité du tissu économique allemand. »
Chacun sait que le mur de Berlin n’est pas tombé et nous bassine à tout le temps avec le « MODELE ALLEMAND » mais on oublie presque tout le temps de nous parler de de la précarité des salariés allemands qui sont pour un tiers en dessous du smic avec des emplois à temps partiel et dont tous les économistes s’accordent à dire que ces emplois bon marché ont dopé l’économie allemande au prix d’un coût social qui risque d’être catastrophique dans les 15 ans à venir. Que vont toucher comme retraites ces travailleurs précaires, jusqu’à quel âge devront ils travailler.
Source :
http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=INSO_163_0096


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