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focalix focalix 29 mars 2012 16:25

Il apparaît évident que, comme l’imprimerie en son temps, le Net est en train de mettre cul par-dessus tête les modes de transmission de la culture.

L’article de Roberto est fort bien documenté sur les magouilles de l’édition, sans doute aussi vieilles que l’édition elle-même.
Il en ressort qu’un bon auteur (un auteur qui rapporte) est un auteur mort.
Mort depuis moins de 70 ans. Ceux qui continuent de percevoir les droits sont les ayants droit, c’est à dire, pour les livres, les éditeurs principalement. Les héritiers s’ils existent percevront quelques miettes...
Certains éditeurs voudraient porter ce délai à 90 ans. Au nom de la culture bien sûr.

Depuis longtemps, je pense que la propriété intellectuelle est une imposture parmi les plus monstrueuses du siècle dernier.
Si Brassens n’est pas étudié dans les écoles, c’est parce qu’il y a moins de septante ans qu’il a avalé sa pipe. C’est aussi con que ça.
Alors, on continue à ressasser les niaiseries de Ronsard (mais aussi, soyons justes, les chefs d’oeuvres de Victor Hugo).

Le modèle Amazon est un modèle marchand, ce qui n’est pas un crime.
Mais on est en droit de se poser au moins deux questions :
- Pourquoi payer aussi cher les livres électroniques, quand on fait l’économie du papier, du labeur, du transport, de la mise en rayon, de la marge du libraire ? Pourquoi le gagnant de l’affaire serait-il seulement Amazon ?
- Pourquoi ces liseuses sont-elles des systèmes fermés - comme les iTrucs d’Apple -, ce qui est la porte ouverte à toutes les intrusions, à toutes les censures ?

Le modèle libre est tout à fait viable.
On peut voir les choses en deux étapes :
1 - La mise en ligne de l’oeuvre, accessible gratuitement à tous. A ce stade, l’Etat, les collectivités locales, les universités, les entreprises pourraient apporter une aide raisonnable à l’auteur, en échange de la richesse qu’il apporte à tous. Pas possible ? Combien a coûté le concert de Johnny Hallyday le 14 juillet 2009 ? Quand un sculpteur érige une statue dans une ville, quand un architecte dessine un bâtiment ou un parc, n’est-il pas payé tout de suite ?
2 - Si l’oeuvre, soutenue par le public et par des intellectuels, acquiert une certaine notoriété, l’auteur pourra percevoir un pourcentage sur des produits dérivés (livres, disques, objets) et, le cas échéant, sur le spectacle vivant. Ce sera une nouvelle création de richesse génératrice d’impôts (revenu, TVA) et l’Etat profitera du retour sur investissement.


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