Je suis obligé de réagir car le commentaire d’ « Objectif » , risque d’induire en erreur (sans doute involontairement)
Loi n° 45-15 du 2 décembre 1945
relative à la nationalisation de la Banque de France et des grandes
banques et à l’organisation du crédit
Article 1 : Nationalisation de la banque de France.
A compter du 1er janvier 1946, la Banque de France est nationalisée. Elle continue à assurer seule l’émission des billets de banque sur l’ensemble du territoire métropolitain. Les actions de la Banque sont
transférées à l’Etat, qui les détient en propriété. Les conseillers et
censeurs désignés par les actionnaires cessent d’exercer leurs fonctions
le 31 décembre 1945
Article 6 : Sont nationalisées dans les conditions fixées par les articles 7 à 10
ci-après, le Crédit lyonnais, la Société générale pour favoriser le
développement du commerce et de l’industrie en France, le Comptoir
national d’escompte de Paris, la Banque nationale pour le commerce et
l’industrie.
Tout ceci n’a RIEN A VOIR avec une obligation de réserves à 100% . Les banques, y compris celles nationalisées, continuent à pouvoir faire crédit, donc créer de la monnaie scripturale.
****
Je vous suggère, puisque le sujet semble vous intéresser, l’excellent article de Sylvie Diatkine " « La monnaie à l’abri des prêts » : le plan de I. Fisher (1935) à l’origine des propositions de « narrow banking » ainsi que la traduction du livre de Irving Fisher à partir de ce site