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Claude Courty Claudec 30 mars 2012 19:09

Pourquoi Sarkozy sera réélu.

Pendant que les citoyens s’inquiètent de savoir à qui confier l’avenir du pays et de leurs enfants, le parti socialiste et ce qui reste du communisme règlent de vieux comptes et n’en n’ont pas fini.

Quoi qu’il en soit, les français sont frondeurs, c’est certain, mais pas absurdes au point d’ignorer les conséquences de leur choix final, pouvant être assez éloigné de celui du premier tour, manifesté par bon nombre d’entre eux pour se soulager de leurs inquiétudes et aigreurs politiques à peu de frais.

Quelles qu’aient été les erreurs de jeunesse du Président sortant,la France de droite comme de gauche a vécu un quinquennat au cours duquel l’opposition s’est lamentablement cantonnée dans des combats d’arrière-garde ; dans l’obstruction et les opérations de retardement stériles, sans se soucier le moins du monde de la mesure dans laquelle étaient contraires aux intérêts de la nation le ragot et l’invective, ayant tout autant pour objet de dénoncer de prétendues affaires à charge d’une droite immorale, que de masquer celles – de notoriété publique – intéressant une opposition aussi vertueuse qu’immaculée. Cela n’a pourtant pas empêché le pouvoir d’avancer dans son programme de réformes – certes moins qu’il eut été nécessaire, mais à qui la faute ? – tout en parvenant à freiner les effets d’une situation sans précédents au cours de laquelle 3 crises ont être successivement affrontées, au point d’éviter au pays une situation comme en connaissent notamment la Grèce, le Portugal, l’Irlande et l’Espagne, pays gouvernés par des socialistes. La France eut immanquablement connu leur sort si la gauche avait été aux manettes. Sans remonter aux conséquences calamiteuses du mitterrandisme, il n’est en effet que de voir comment sont gérées les collectivités territoriales – dont particulièrement celle que préside Hollande – ignorant les difficultés du pays assumées par le pouvoir central, pour avoir une idée du savoir-faire de la gauche.

Les français savent donc bien qu’au lendemain d’une élection perdue par la droite :

- Il y aura la queue aux guichets des banques. Et les riches ne seront pas les seuls à la faire. Nombreux seront ceux qui ayant économisé durant toute une vie de travail craindront à juste titre de voir sombrer leur épargne, aussi modeste soit-elle (cf les pays précités).

- Aux mains de politiciens n’ayant pas d’autre expérience que celle des tribunes et d’autres pratiques que la démagogie, la France, perdant sa crédibilité internationale et ses appuis les plus précieux, verra sa note financière immédiatement dégradée et son avenir économique et social compromis d’autant plus.

- La formation d’un nouveau gouvernement sera des plus problématiques et il sera en tout état de cause paralysé par les luttes que se livreront ses composantes, dans des circonstances où l’union sera plus que jamais requise. Quelles que soient ses opinions, qui peut raisonnablement imaginer voir rassemblés et durablement travailler ensemble : au sein même de son parti, Hollande, Aubry et leurs plus ou moins proches soutiens, et à l’extérieur, avec Mélenchon et Joly ?

- La France sera sans défense face à la crise qui perdure et menace de s’amplifier.

Les signes de la défaite socialiste sont d’ores et déjà inscrits dans l’échec d’accords de circonstances avec les verts et les piètres résultats de leur représentante ; dans le succès de Mélenchon, ainsi que dans des derniers sondages où Sarkozy prend résolument la tête au premier tour. Ils seront à coup sûr et sous peu confirmés par les dénonciations de stratégie de l’apeurement, puis de plébiscite, en attendant les accusations de course à la dictature. Voilà qui rappelle d’autres temps de crises profondes, mondiale, nationale et politico-sociale.

Puisse l’opposition en tirer l’enseignement salutaire la conduisant à adopter une attitude moins sectaire, moins obstinée et plus responsable que durant le quinquennat passé, faute de quoi, les nouvelles difficultés qui nous attendent risquent fort de nous être fatales.


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