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lesigne 19 août 2006 19:39

Monsieur sans nom du blog citoyen.com ouvre un débat civique plein d’intérêt.

Nous sommes tous d’accord qu’il faut réformer le système de santé, mais notre consensus s’arrête seulement là. Vous voyez tout dans un schéma comptable budgétaire au nom d’un libéralisme économique qui rend barbare notre société. Vos priorités sont budgétaires et l’humain a perdu son sens, vous pensez que l’achat d’un portable ou les que soins aux personnes sont des actes de consommation courante que le consommateur doit être capable de choisir en toute liberté. ( l’un ou l’autre dans votre exemple du dentiste) Je dis non, la dichotomie existe malgré vos dires, elle est constitutionnelle. Le droit au soins, à la justice, à la sécurité, entrent dans des lignes comptables de coûts mais ne peuvent pas être remis en cause dans nos choix de consommation. La loi prévoit des devoirs civiques qui s’inscrivent dans des budgets et qui ne sont pas pour autant des services de consommation. Le fait qu’un médecin appelle parfois son patient « un client » ne vous donne pas le droit de considérer le devoir de santé comme un acte de consommation courante négociable. Un ce qui concerne la mission de service public reconnue aux cliniques et le rôle joué pas les hôpitaux, je ne vois pas de différence. ( cela ressemble au débat école publique école privée ). Fonctionnaires, vacataires, libéraux, et cliniques privées contribuent ensemble à répondre aux besoins de santé. Les économies de gestion doivent se trouver dans le fonctionnement de ces institutions, dans l’attitude des laboratoires, dans la lutte contre les abus de toutes sortes. La bureaucratie lourde du service public, mais aussi auprès des cliniques qui n’acceptent de soigner lorsque la pathologie est dite peu lucrative. Un cancer, ou un Sida ne rapportent pas aux cliniques et les pateints finissent bien souvent à l’hopital qui met en jeux des soins mulitples. Nous devons lutter contre toute attitude visant à mettre les patients mis en position d’infantilisation, mais il est certain que le chéquier n’empêchera jamais ce processus qui dans votre société où les pauvres deviennent moins que rien. Votre raisonnement est anti-républicain et anti-citoyen. Donc non, la santé n’est surtout pas un produit de consommation.

Marc Lesigne


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