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Francis, agnotologue JL1 11 avril 2012 15:41

Et Lordon.

Sortons du cadre néolibéral (Frédéric Lordon)  : « rester dans le cadre ou sortir du cadre, c’est la seule question importante du point de vue du débat politique à venir. C’est cela la différence entre la droite et la vraie gauche. Quelles sont les contraintes structurelles qui forment le cadre en question ? Elles sont au nombre de trois, le cadre est triangulaires : premièrement le régime du commerce international, càd le libre échange et on y incorporera également la liberté des investissement directs, càd ce qui très concrètement autorise les délocalisations, (ah, il y avait une question concernant l’OMC : elle continue son petit bonhomme de chemin, et de temps en temps on sort le Lamy pour nous dire attention, ne cédez pas aux tentation protectionnistes, ce serait le retour à la guerre !) premier coté du cadre, le régime du commerce international ; deuxième coté du cadre, la finance foldingue, càd celle qui a donné l’accident des subprimes, la libération complète des marchés de capitaux (cf. Bérégovoy), la licence des institutions financières de faire ce qu’elles veulent et de prendre en otage les pouvoirs publics et les corps sociaux censés pouvoir leur venir en aide qd elle se pètent la binette, troisième coté du cadre, le modèle de politique économique européen tel que il a délibérément organisé la surveillance des politiques nationales par les marchés financiers : c’est le fait que les marchés financiers et les créanciers internationaux sont devenus les véritables décideurs en dernier ressort des orientations des politiques économiques. La démondialisation qui est le contraire de toutes ces contraines est l’autre nom de la sortie du cadre. »

« Le premier contresens à dénouer : celui qui assimile économie de marché et concurrence absolument déchaînée. La deuxième ânerie, c’est celle qui rabat « économie de marché » sur « capitalisme », et donne l’un pour synonyme de l’autre…. Tout ce que « l’économie de marché » s’emploie à occulter apparaît de nouveau au grand jour lorsqu’on pose le problème en termes de capitalisme. Car voici ce qui entre de plein droit dans une conceptualisation du capitalisme : il est une arène de puissances économiques en lutte. Le capitalisme est une gigantesque agonistique économique, une grande scène « rivalitaire » où se rencontrent, et s’affrontent, des menées de puissances, des élans d’expansion. Si tu prends les choses en ces termes, tu vois immédiatement saillir toute la violence des rapports client/fournisseur, des rapports actionnaire/manager, des rapports capital/travail, manager/salarié, etc. Et on se retrouve dans un monde de luttes, de domination et d’inégalités. Tout ce que la pensée du « marché » ne veut pas voir. » (Frédéric Lordon et CQFD Ce Qu’il Faut Détruire)

«  »Tous calculs faits, il est apparu que dans le cas des Etats-Unis, paradis de la finance s’il en est, les prélèvements de dividendes et de rachats d’actions sont devenus supérieurs aux injections de capitaux frais, de sorte que la contribution nette des marchés d’actions au financement des entreprises est maintenant... négative !«  » (F. Lordon). Ceci est à rapprocher des propositions de Jean-Luc Mélenchon : en effet, nous n’avons que faire des menaces d’investisseurs qui « partiraient ailleurs » dès lors que ces prétendus investisseurs ne sont plus que des prédateurs.

Crise financière : décodage décapant du discours médiatique par Fréderic Lordon : « On n’a pas besoin de recourir à aux accusations de responsabilité des traders et des banquiers pour la bonne raison que ces des banquiers. On peut décider de se passer d’eux ou de limiter les salaires patronaux, de nationaliser les banques et de virer les banquiers sans avoir à recourir au moindre argument de responsabilité, et tout simplement parce que toutes ces choses peuvent être identifiées comme des nuisances économiques et politiques, et qu’on n’a besoin de rien d’autre pour y mettre un terme. »

La « menace protectionniste », ce concept vide de sens 17/2/9, Frédéric Lordon : La pompe à phynance : « Le « non-protectionnisme » n’existe pas autrement qu’en fantasme, car à part le délire de l’économie-un-seul-monde définitivement homogénéisée, toutes les différences restent autant de distorsions, c’est-à-dire, pour certains, de protections de fait… Le monde différencié, le nôtre pour longtemps encore, est par conséquent – à savoir : en tant qu’il est différencié – protectionniste ! N’est-il pas absurde alors de hurler à la « menace protectionniste » dans un monde qui l’est nécessairement ? À moins, focalisant jusqu’à l’hystérie le regard sur certaines protections, que ce soit pour mieux faire oublier les autres… la concurrence des marchés, c’est le protectionnisme (dénié) des structures ».

« Comment rompre avec le libre-échange. La démondialisation et ses ennemis « Au commencement, les choses étaient simples : il y avait la raison — qui procédait par cercles (avec M. Alain Minc au milieu) —, et puis il y avait la maladie mentale. Les raisonnables avaient établi que la mondialisation était la réalisation du bonheur ; tous ceux qui n’avaient pas le bon goût d’y croire étaient à enfermer. » LMD, déc 2011, Frédéric Lordon

Surtout ne changez rien ! 10 février 2009, par Frédéric Lordon : »c’est bien, littéralement, une organisation du commerce international (… OCI !) qu’il nous faut, et non une Agence de Promotion du Libre-échange, comme en tient lieu l’actuelle OMC« .

 : » Transformer la politique publique en moralisme ploutocratique, et prononcer ainsi la dissolution définitive de l’Etat social, voilà peut-être la nouvelle – l’ultime – frontière libérale.« (Frédéric Lordon)

De quoi Ubu est-il fondamentalement la figure ? Du despote parasitaire. Avant l’Etat fiscal, il y a eu la servitude féodale… et après lui il y a la prédation actionnariale. …Quelle est la puissance despotique d’aujourd’hui qui soumet absolument le corps social et le laisse exsangue d’avoir capté la substance de son effort ? Certainement pas l’Etat – dont on rappellera au passage qu’il restitue en prestations collectives l’ensemble de ses prélèvements… – mais le système bancaire-actionnaire qui, lui, conserve unilatéralement le produit intégral de ses captations. »" (Frédéric Lordon)

etc etc.


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