• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


sisyphe sisyphe 14 avril 2012 09:31

Article juste et lucide.

Bien sûr, ces élections, et particulièrement la présidentielle, ne sont que des mascarades, des dévoiements d’une pseudo-démocratie, quand l’ordre du monde est entièrement livré aux mains d’un petit groupe de prédateurs, occupés à la privatisation de la planète, avec la complicité de dirigeants politiques aux ordres ou asservis.

La moindre faible lueur d’espoir ne pourrait venir que d’une révolte générale, pour se réapproprier le fruit des richesses que les hommes produisent, et à qui elles sont volées.

Le simple terme de « redistribution » signe déjà notre asservissement ; il n’y a pas à attendre, comme des esclaves, que les richesses que nous produisons,nous soient « redistribuées », par la main de ceux qui les récupèrent, en en faisant l’usage qu’ils décident. Il ne devrait s’agir que de répartition, opérée par l’ensemble des citoyens ; même vis-à-vis de ceux censés les représenter, à travers des simulacres démocratiques d’élections biaisées.

Mais comment pourrait se lever cette légitime révolte, dans un monde où le système dominant, maintenant répandu à l’ensemble de la planète, a tous les leviers pour isoler les individus, après avoir entièrement rompu le lien social qui permettait aux hommes d’envisager la moindre action collective pour défendre leurs intérêts ?

Individuation, mercantilisation, division, opposition de groupes de citoyens les uns contre les autres ; tout est fait, en permanence, pour anesthésier la moindre conscience collective, et favoriser la domination des groupes d’oppression et d’exploitation sur des individus tenus par les chaines de leurs dépendances (endettement, chômage, menaces sur leurs emplois, sur des services sociaux chèrement acquis au long de luttes sanglantes).

Victimes du syndrome de la grenouille insidieusement et patiemment mis en place par les groupes d’oppression, les citoyens se voient octroyer, comme des soupapes de sécurité, tous les 5 ans, ou 7, ces simulacres d’expression de leur volonté, d’où ne ressortiront que les acteurs des mécanismes qui permettent de les maintenir sous le joug de leur domination.

Camus disait ; « Je me révolte, donc nous sommes » ; hélas, nous ne sommes même plus ; plus que des individualités, des petites cellules sans autre relation les unes avec les autres que celles, contraintes, de nos obligations à survivre...

Alors, il faudra bien quand même aller voter ; au moins pour ceux qui entretiennent encore la faible lueur d’espoir de nous rendre les moyens de notre vivre ensemble, d’avoir l’illusion de peser un tant soit peu sur les décisions qui façonnent nos vies de consommateurs résignés, contraints, soumis...

Ah que viennent les temps de la légitime révolte, de la solidarité, des luttes en commun, pour se débarrasser définitivement de ces forces d’oppression, comme le souffle d’un peuple uni peut faire s’envoler ces tyrans anonymes, qui ne sont que des tigres de papier..

Pour ça, il y faudra des étapes, bien sûr ; la première étant de nous saisir du moindre pouvoir, de nous insinuer dans la moindre faille de ce système verrouillé ; votons, donc, oui, votons pour ceux qui nous proposent les éléments de notre délivrance ; votons pour ce que l’on nous serine comme impossible, puisque le possible nous renvoie désespérément à notre asservissement, et parce que l’utopie est une réalité en puissance, et que le progrès n’est que l’accomplissement des utopies.

Merci pour votre billet, monolecte.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès