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ffi ffi 18 avril 2012 17:37

La réflexion politique ne doit pas se cantonner pas à des généralités, mais doit aussi envisager la mise en pratique.

La monarchie n’est pas la monocratie, le pouvoir d’un seul.
Sous la monarchie, par exemple, les parlements régionaux devaient donner leur accord à l’impôt, et si le parlement refusait, le monarque ne pouvait pas l’imposer... Il y avait des lois. Il y avait même une zone en « démocratie » directe, dans le briançonnais : la République des Escartons.

En monarchie, on sait qui commande et ce qui est en son pouvoir de commander (pouvoir régalien). Sur tout le reste, il n’a rien à dire. C’est bien la raison pour laquelle, pour faire face aux blocages institutionnels, Louis XVI fit appel au peuple (cahiers de doléance), ce qui tourna en coup d’état bourgeois.

En démocratie, en revanche, on ne même sait pas qui commande, et, pire, il n’y a aucune limite clairement établit à son pouvoir...

Quant à la différence entre peuple et population, je vous serais gré, puisque vous en êtes si demandeur, de me donner quelques références à cette nuance que vous introduisez et que vous clamez si évidente. Vous excluez donc les enfants du peuple ?

Evidemment que Staline était un dictateur, un monarque athée et communiste, le petit père des peuples, qui déclarait agir au nom du prolétariat...

Le prolétariat ne peut pas avoir le pouvoir de commander, vu qu’il est une catégorie sociale... Or, on a jamais vu une catégorie sociale commander et on n’en verra jamais. Dans toute société, ceux qui commandent, ce sont toujours des hommes en chair et en os !
 
C’est exactement le problème avec la démocratie. Le peuple c’est par définition tous ceux qui ne commandent pas. Donc si quelqu’un du peuple parvient aux commandes, il quitte la catégorie « Peuple » pour entrer dans celle de gouvernant... C’est pour cela que « démocratie » est un faux mot, par définition, par contradiction interne à lui-même.

Si un prolétaire devient patron, il quitte la catégorie prolétaire, pour entrer dans celle de patron...

Pour la « volonté collective » :
ce genre de tournure de phrase est évidemment issue de la période révolutionnaire et de ses confusions.

Ce n’est pas parce que l’on collecte les voeux, ou que les gens se mettent ponctuellement d’accord sur un point précis, que la volonté, en tant que faculté personnelle, est collectivisée... Pour défendre votre position, vous en venez à dire des choses qui n’ont pas de sens :

Si une personne a une volonté contraire à une collectivité, on doit logiquement considérer soit elle ne fait pas partie de cette collectivité, soit que cette collectivité n’a pas cette volonté collective.

Parler de volonté collective, c’est un abus de langage, un raccourcis, un sophisme.
Si l’on veut désigner par cette expression le résultat d’un vote, alors il s’agit d’une sommation sur les voeux collectés (C’est une opération mathématique).
Si l’on veut désigner par cette expression le résultat d’une négociation, alors il s’agit d’un accord, d’un arrangement (valide exclusivement sur le point négocié)

Donc la « volonté collective » n’a jamais la nature d’une volonté, mais ou bien la nature d’un calcul, ou bien la nature d’un arrangement ponctuel. Il vous faut tordre la notion de volonté car vous voulez appliquer cette faculté personnelle à une collectivité, ceci afin d’affirmer que le peuple peut avoir une volonté personnelle et qu’il peut gouverner.

Mais c’est du sophisme. Le plan personnel n’est pas le plan collectif et c’est bien pour cela qu’existe la politique...


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