désolé Deneb de pourrir votre fil mais Mmarvin m’a énervé
Le Parisien , vendredi 02 avril 2004
Frédéric Vézard
Le gendarme Jambert a sans doute été assassiné
Le gendarme Christian Jambert, qui avait enquêté de longues
années sur Emile Louis, aurait été assassiné en 1997. Une autopsie, qui
vient d’être pratiquée, remet en cause la thèse officielle du suicide.
NOUVELLE secousse judiciaire dans l’Yonne. La première déflagration
avait été causée, en décembre 2000, par les terrifiants aveux d’Emile
Louis, tueur en série présumé confondu plus de vingt ans après les
faits. Hier, les résultats d’une autopsie pratiquée mercredi sur le
squelette du gendarme Christian Jambert, retrouvé mort dans son garage à
Auxerre le 4 août 1997, ont ravivé le parfum de scandale qui entoure
l’affaire dite des « disparues de l’Yonne ».
L’adjudant-chef Jambert traquait Emile Louis depuis le début des
années 1980. Il était un témoin clé de l’affaire et devait être entendu
par le juge d’instruction dans les jours suivant son décès. A l’époque,
le procureur de la République d’Auxerre, Jacques Cazals, s’était
empressé de conclure à un suicide par arme à feu et de clore le dossier.
« Peu compatibles avec un suicide » L’autopsie
pratiquée par la professeur Dominique Lecomte, directrice de l’Institut
médico-légal de Paris, suggère un scénario radicalement différent. « Les
constatations du médecin légiste sont de nature à établir l’existence
de deux orifices d’entrée de projectile au niveau de la tête de la
victime », a annoncé hier le parquet d’Auxerre. Selon le « procès-verbal
d’assistance à autopsie » établi par les gendarmes, ces constatations
sont « peu compatibles avec un suicide ». Christian Jambert aurait donc
été assassiné. « L’affaire est grave, très grave », estime Didier Seban,
l’avocat des familles des disparues de l’Yonne. Un jugement visiblement
partagé par le ministère de la Justice. Hier matin, dès qu’il a eu
connaissance des premiers résultats de l’autopsie pratiquée sur la
dépouille du gendarme, le cabinet de Dominique Perben a contacté Pierre
Monnoir, le président de l’ADHY (Association de défense des handicapés
de l’Yonne), qui ferraille depuis près de dix ans contre les errements
de la justice auxerroise.