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Lavine 24 avril 2012 00:26

Bonsoir,

Il me semble que ce serait pas mal d’arrêter d’être naïf. Nous sommes bien d’accord, entre la rigueur dite « soft » et l’austérité dure, il n’y a pas de différence sur le fond, et les deux nous mènent au même endroit : la misère sociale et culturelle et la destruction de la planète. Donc la question n’est pas là.

La question est : dans quelles conditions voulons-nous poursuivre le combat pour changer radicalement les critères de fonctionnement de la société, dans un sens qui satisfasse à peu près tout le monde - en tout cas en terme de catégorie ? Voulons-nous laisser se poursuivre la casse accélérée de toutes les infrastructures qui nous protègent encore un peu ( sécu, hostos, école - pour ce qu’il en reste des unes et des autres - et je ne cite pas tout ce n’est qu’un exemple ), puisqu’il n’y aura quasiment pas eu d’interruption de ce pouvoir-là, ou voulons-nous gagner un peu de temps, ne serait-ce qu’en encombrant la machine d’un changement de personnel institutionnel ?

Il faudrait savoir ce qu’on veut : critiquer la théorie du grand soir mais jouer les désespérés du système dès qu’une bataille n’est pas autant gagnée qu’on l’aurait voulu ? Certes, nous nous sommes pris à rêver, et nous avons eu raison ! D’ailleurs il faut continuer à rêver ! Rêver de la société que nous voulons.

Nous en avons jeté quelques bases, qui intègrent, c’est une grande première, toutes les nécessités : écologiques, sociales, démocratiques, économiques. Mais pour l’enrichir et l’affiner, il reste du pain sur la planche !!

Et par ailleurs, si les militants de la première heure ont réussi leur pari de faire connaitre le programme à toutes les forces vives de la gauche, qui ont - soit dit au passage - répondu comme un seul homme :), c’est loin d’être le cas pour la population un peu plus éloignée.

Faire avancer les solutions qui, très techniquement, peuvent résoudre les problèmes qui nous empoisonnent - sens propre et figuré - va donc demander que nous les fassions connaitre beaucoup beaucoup beaucoup plus largement.

Ca prend du temps. Nous avons quasiment fait le plus facile, jusque là. Donc tout délai est bon à prendre, et dans les meilleures conditions qui soient possibles.

Je ne ferais pas de pronostics sur le délai, ni sur les marges de manœuvre. Les meilleures garanties de gagner du temps se trouvent dans une assemblée nationale capable de mettre des bâtons dans les roues d’un exécutif bien trop puissant. C’est assez clair : le plus de députés . Il est imaginable - probable - que l’Assemblée Nationale soit plus « rose » dans la foulée de l’élection d’un président « rose », et que le poids des « rouges » pèse du coup plus lourd.

Mais pour ça, il faut d’abord empêcher la réélection de Sarkozy.

En bref, mon vote le 6 mai ne sera pas une question démocratique, puisque démocratie il n’y a pas, mais une question stratégique.


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