"Les banques ont bénéficié du raz-de-marée de crédit qui leur a permis
d’augmenter leurs profits qu’elles utilisent ensuite pour acheter le système
politique". C’est le cas aux USA et notamment en France.Michel Pébereau, président d’honneur de la banque BNP Paribas n’aime pas parler de ses relations avec Nicolas Sarkozy et du rôle de
conseiller qu’il exerce dans l’ombre auprès du locataire de l’Elysée. L’argent prêté par l’Etat a permis à BNP Paribas de racheter Fortis
sans essuyer les foudres des marchés financiers, alors que la banque
affichait à l’époque, à l’automne 2008, le ratio de solvabilité le plus
faible parmi les six banques françaises.
Michel Pébereau est emblématique de ces brillants hauts
fonctionnaires devenus patrons et qui, passés dans le privé, ont
toujours la conviction qu’ils incarnent l’intérêt général. Conviction
largement partagée au ministère des Finances, d’ailleurs, comme nous le
confiait un haut fonctionnaire du Trésor : « D’une certaine façon, pour
Bercy, ce qui est bon pour BNP Paribas est bon pour la France ».