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Christian Labrune Christian Labrune 10 mai 2012 19:59

à l’auteur

Vous affectez de prendre au sérieux la litanie des bonnes intentions péniblement récitée par le candidat dans un débat télévisé. C’est très injuste.
Le fait même qu’il ait récité, comme un gamin de dix ans dirait, sans la comprendre, une fable de La Fontaine apprise par coeur, prouve quand même, pour tout individu de bonne foi, qu’il n’était pas vraiment conscient de ce qu’il disait. On lui prête un certain humour ; je ne m’en suis pas encore rendu compte, mais je veux bien l’admettre. Or, s’il avait vraiment compris ce qu’il racontait, il aurait été saisi par un fou-rire inextinguible, et l’autre aussi, et nous aussi. Or, ce que nous avons ressenti, c’est simplement cette espèce de gêne qu’on éprouve au théâtre quand un acteur ne parvient pas à entrer dans son rôle et qu’on se dit qu’il aurait mieux valu rester chez soi avec un bon livre.
M. Hollande, notre bien-aimé Président, ne l’oublions pas, est un homme normal, il faut bien évidemment s’attendre à ce que son comportement, à l’Elysée, ne diffère en rien de celui de ses prédécesseurs. On le verra bien, très vite, lorsqu’il lui faudra entériner la composition d’un futur gouvernement où les portefeuilles seront distribués non pas selon les compétences, ce qui ne serait pas très normal, convenez-en, mais selon les affinités ou les services rendus, afin de récompenser les uns, de créer ici ou là des ouvertures propitiatoires vers des formations dont le soutien, plus tard, pourrait être précieux.
M. Hollande a présidé longtemps aux destinées du Parti Socialiste, il connaît la musique et je crois qu’on peut lui faire confiance : il n’y aura pas de fausse note.
Il y a bien eu dans un lointain passé un socialiste ami d’une vertu austère et un peu brutale, qui était allé jusqu’à exhiber devant l’assemblée une liste de noms qu’il aurait pu publier. de gens trop normaux à son goût, qui avaient excessivement profité des avantages de leur position politique. Cela n’avait pas du tout plu. Je crois me souvenir qu’il s’appelait Bérégovoy. Ca ne lui a guère réussi, apparemment, puisqu’il ne dit plus rien. Voilà ce que c’est que de commettre des faute de goût et de vouloir monter au pupitre avant de connaître vraiment la partition. Nul doute que notre nouveau président la maïtrise, lui, déjà, à la perfection. 


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