@François Asselineau
Merci pour vos réponses toujours très riches et instructives, et merci pour votre action politique exceptionnelle - je crois que le mot n’est pas trop fort.
Permettez-moi deux petites remarques :
-Un petit détail, il me semble que la conférence de presse de De Gaulle que vous évoquez s’est tenue le 15 mai 1962 et non le 13 mai (le 13 mai, c’est 1958…) ;
-La légalisation de la consommation de drogues ne relève en aucun cas de l’« ultra-libéralisme » (ou de penchants « libéraux-libertaires » pour reprendre une expression à la mode…) et n’a strictement aucun rapport avec l’ultra-libéralisme économique ; c’est la simple défense des grands principes constitutifs des droits de l’homme, et en l’espèce des principes fondant les libertés individuelles, tels qu’ils ont été défendus et mis en œuvre en Angleterre puis en France, avec en particulier l’article 4 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 :
"La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui :
ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que
celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de
ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.«
Puis d’ailleurs avec l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793, qui est assez proche du précédent :
»La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui
ne nuit pas aux droits d’autrui ; elle a pour principe la nature ; pour
règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans
cette maxime : Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te
soit fait.«
Je sais bien qu’il s’agit là (hélas) d’un sujet clivant au sein du corps électoral français, mais je voulais juste attirer votre attention sur le fait que c’est un sujet tout à fait sérieux, au-delà du folklore assez navrant et vain entretenu par les militants du cannabis - cette soi-disant »drogue douce« qui serait juste cool et amusante… (je caricature, évidemment). En ce qui me concerne, je n’aurai jamais la légèreté d’affirmer que la drogue en question n’est »pas bien dangereuse« ou »moins dangereuse que l’alcool" (ce qui n’a strictement aucun sens, aucune pertinence, ni aucun rapport avec la question de fond) ; je dis simplement que les libertés individuelles, proclamées dans l’article 4 de la DDHC de 1789, doivent être garanties en toutes circonstances, et qu’il s’agit là d’une question politique lourde - plus lourde que les militants inconséquents de la cause ne le suggèrent bêtement par leur attitude légère, et sans doute à l’insu de leur plein gré.
En ce qui me concerne, je suis adhérent de l’UPR depuis 2010, et je compte bien l’être encore en 2013. Bonne continuation !