Le F N n’a jamais été vu comme un danger par le P S( politiquement parlant), et à moins que la situation ne tourne à l’aigre, je ne suis pas loin de penser de la sorte. En revanche, le front de Gauche, avec son bon sens, son programme qui tient la route et qui, ils doivent bien le savoir, non ? est le seul à proposer quelque chose d’efficace, est à leurs yeux la véritable menace. La vieille machine du P S, qui s’entredéchire, qui s’essouffle, isolée en Europe, n’a pas la force de contrer les décisions internationales, même si elles contredisent les promesses pour le pays.
Je ne crois pas qu’il y ait une haine contre Mélenchon et il serait bon qu’il ne vive pas ces attaques comme des attaques personnelles. Ils (le P S) cherchent par tous les moyens à effrayer l’électorat avec le F N, pour que celui-ci vote « utile ». Utile à quoi ? Ils ne le disent pas.
Il semble que, pour le coup, ils changent de tactique : considérant Le Pen comme circonscrite dans son pourcentage, désavantagée par le type de scrutin aux législatives, ils font en sorte de déconsidérer Mélenchon.
C’est une guerre politique lamentable qui prouve bien que les idées ne sont rien comparées au désir de pouvoir ! ( quoique leurs idées soient peut-être plus éloignées qu’on ne le croit de celles du FdeG, je veux dire, plus ennemies qu’on ne le croit ; on a tendance à penser que c’est la même direction, que nous ne sommes qu’adversaires,etc.)
À nous, il restera la rue !
Mélenchon vit profondément la blessure de quelqu’un qui est rejeté par les siens ; il n’a peut-être pas oublié son rêve de faire bouger le P S, de le ramener à gauche.
Son humanité est ce qui le grandit, son humanité, dans ce combat, est ce qui le fragilise.
Il faut être aveugle pour ne pas voir la profonde tristesse qui le mine, intérieurement.
Il ne me paraît pas impossible que le P S se fragmente à nouveau et voit une de ses parties rejoindre le Front de Gauche. Tout dépendra de la politique de Hollande et de notre force à l’Assemblée.