Mais il y a des jours lucides, où je raisonne durement
contre moi-même :"prends garde ! veille à toute heure ! Tous ceux qui
t’approchent sont suspects, mais tu n’as pas de pire ennemi que toi-même ! Ne
chante pas que tu es morte, inhabitée, légère : la bête que tu oublies hiverne,
et se fortifie d’un long sommeil... Ainsi Colette décrivait, dans la vagabonde,
sa lutte interne entre bien et mal, la
planche savonnée sur laquelle on traverse sa vie toujours en équilibre tel un
clown ivre. Merci de nous rappeler à cette grande romancière dont la plume fut
forgée du même métal que celle de George Sand.