Je ne connais pas tellement la doctrine de Pélage, m’étant plutôt penché sur l’histoire des sciences et de la philosophie.
A partir des fragments de doctrine que j’ai pu cueillir ici où là, je peux dire ceci :
Il me semble en effet faux d’estimer que l’homme a un parfait libre-arbitre. D’abord, il ne peut connaître parfaitement - son esprit a certaines limites. Ensuite, il est visible que les hommes ont des manies, des penchants récurrents, des habitudes, ce qui font que chacun tend à reproduire un acte qu’il a aimé faire, même si cet acte est mauvais.
C’est à peu près ce qu’exprime l’idée de concupiscence : du latin concupiscentia, participe présent de concupisco, variante de concupio avec con-, préfixe intensif, et cupio désirer, ce qui signifie donc « désirer ardemment », cela ressemble à la marque d’un manque. L’homme, livré a lui-même, est ainsi coupé de Dieu, et sa doctrine d’agir tend à le porter naturellement vers la recherche de jouissance physique, laquelle le rend malheureusement dépendant (le péché est un esclavage).