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orphée (---.---.64.22) 4 août 2006 19:24

C’était dans le contexte local et global de l’actualité peu réjouissante un édito destiné à la guerre de l’information en renfort du camp de l’armée israelienne au Liban. Au début des hostilités il y a eu au de vrais problèmes de désinformation dans les titres du journal, par exemple annonçant à propos du Liban « L’horreur humanitaire » pour un article ne portant pas sur les dégâts ’colatéraux’ mais sur l’état du déploiement de la stratégie israélienne au Liban, ce qui en aucun des aspects présentés, même pas les dégâts subis par les israéliens eux-mêmes, ni par leur armée, ne relevait du titre... J’ai fait la remarque par email à l’auteur, disant que c’était une attitude professionnelle peu recommandable de procéder de cette façon ; et restant sans réponse le lendemain, j’ai néanmoins constaté que le titre de ce papier dont j’avais gardé le lien en mémoire, avait changé.

Il n’y a donc qu’une seule volonté éditoriale sans éthique derrière tout cela.

Le destin du nouveau Libération a de quoi inquiéter... si c’est au secours de l’Express par un autre propriétaire, on finirait par se dire que ce journal eut mieux fait de disparaître, dussions-nous en rester tristes, depuis que Serge July mauvais perdant se permit d’insulter ses lecteurs électeurs du « non » malgré ses consignes éditoriales antécédentes pour la constitution européenne smiley

Bien entendre que je ne lui reproche pas d’avoir défendu la constitution, c’était tout à fait son droit professionnel et de liberté civique, même si l’excès exhaustif des domaines qu’elle prétendait régler n’en faisaient pas une constitution mais la charte rigide d’une sharya administrative inamovible du mode d’existence public comme privé des citoyens européens, fermant l’ouverture d’un avenir en changement, et ses annexes introduisant la souveraineté de la structure policière comme éxécutif commun de la sharya, structure organique immergée dans la vie citoyenne, l’oeil de Big Brother sous la délation instruisant des désignés coupables par présomption, ou présumés prêts à le devenir, inspirée par l’immortalité du Patriot act, sceau notoire du bien supranational.

Tout le monde peut se tromper - même Jean Baudrillard :)- mais surtout, si des lecteurs manifestent leur autodétermination sans démentir leur fidélité à un support de Presse dont la ligne éditoriale peut leur être parfois radicalement contradictoire, alors ces lecteurs là mériteraient d’être traités comme des adultes d’autant plus responsables et respec tés, non comme des enfants délinquants à redresser ou des débiles à éduquer.

Personne ne demandait à Serge July de changer d’avis, ni de se priver de dire son désarroi personnel, du moins de reconnaître le vote largement majoritaire comme il convient en république ou en démocratie. Mais surtout de ne ne pas entrer dans le choeur des insultes des journalistes et éditorialistes au service des marchands d’armes, humiliant et accusant les lecteurs d’autres supports, par exemple ceux de Libération peut-être majoritairement, parmi ceux du vote émergent contre l’énorme manipulation. Que ce vote put ou ne put changer quelque chose, pour une fois il signifiait précisément quelque chose.

Vous peut-être qui avez voté « oui », mais peut-être encore vous étant dit le lendemain, comme moi, à lire l’édito pathétique et insultant de Serge July, dépité par le constat de son impuissance charismatique comme leader d’opinion, crachant son amertume sous la forme d’une haine au lecteur, qu’il avait pété les plombs, qu’il n’était plus que l’homme de sa nomenklature soumis au pouvoir qui le gratifiait.

Je vois que le nouvel éditorialiste du papier qui vous gène à juste titre, étant celui que l’ancien patron de Presse Serge July souhaita lui-même voir lui succéder durant « la période intermédiaire »... c’est imparable pour le journal et nous renvoie aux causes rétrospectives du décollement de l’objet médiatique avec ses sujets - je veux dire des lecteurs assujettis que nous étions présumés être à notre place. Ce lecteur en voie de raréfaction, de la Presse imprimée dont on l’accuse de causer la disparition.


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