@Hervé Hum
Que vous ne vouliez pas considérer la
vie comme un processus physico-chimique, c’est votre affaire, mais si
on utilise des termes dont on ne définit pas le sens, ce qui est
quand même le travail premier de toute réflexion philosophique, on
parle pour ne rien dire. « L’objet premier de la Vie est de
donner sens à l’existant pour laquelle le néant est l’absence de
sens », écrivez-vous. Vous pouvez bien mettre une majuscule au
mot Vie, ça ne nous permet pas de savoir pour autant de quoi vous
parlez. Et dire à quoi sert une chose, ça ne définit nullement la
chose même. Si je dis à un horloger que cette horloge, là devant
mon clavier, sert à donner l’heure, la réponse lui paraîtra un peu
courte parce qu’il s’intéresse, lui, à ce que sont les horloges et
à la manière de les concevoir.
J’essayais de vous ramener aux
exigences conceptuelles des philosophes et des gens qui se sont
penchés sérieusement sur la question de l’intelligence et de ses
rapports avec la biologie ou la cybernétique et vous faites tomber
tout cela, avec une désinvolture vraiment comique, dans la poubelle
du non-sens pour y opposer quoi ? Le folklore imbécile de la
science-fiction populaire. Je vous parlais de Von Neumann et vous me
renvoyez à la grosse cinématographie hollywoodienne !
Si vous ne connaissez pas le sujet, il
est tout de même facile, me semble-t-il, de se documenter un peu
avant d’écrire, cela permet d’éviter les nappes de brouillard qui
sont plus dangereuses encore sur les chemins de la pensée que sur
les routes départementales.
Au lieu d’aller au cinéma,
penchez-vous plutôt sur la phénoménologie husserlienne, laquelle
touche directement à un certain nombre de questions que vous posez,
mais clairement et rigoureusement.