Bonjour Hervé,
Je viens de voir que vous venez de commenter mon dernier article alors que j’étais en train de terminer ma relecture de ce billet et de son fil de discussion. Je poste donc d’abord en premier ici avant de vous répondre sous mon autre texte (en gras et en italique vos phrases qui ont particulièrement attirées mon attention) :
L’objet
de cet article est de porter la réflexion sur l’idée d’une conscience de
l’humanité n’ayant pas véritablement évolué depuis la préhistoire.
En
fait, changement très subtil il y a eu comme l’a très bien démontré Karen
ARMSTRONG dans son livre « La naissance de la sagesse », véritable
étude « anthropologique » de l’évolution de la conscience humaine.
Alors pourquoi la « dimension de conscience
d’être » n’évolue pas conjointement avec la connaissance ? Parce
qu’elle évolue par saut.
C’est ce que démontre l’auteure citée comme
quelques autres dont les recherches sont plus théologiques, voir plus
« mystiques », mais qui développent néanmoins la même idée.
Le changement de ce paradigme a pour conséquence la
projection dans un monde nouveau, à découvrir pour tous les humains, inquiétant
pour une grande majorité et insupportable pour les autres.
Flatland :
fantaisie en plusieurs dimensions, c’est l’article que m’ont inspiré les
débats que vous avez pu observer par vous-même et votre concept de DCE (avec un petit coup de pied dans la mémoire en plus).
Suivant tout ce que je viens de dire, tous les éléments
paraissent réunis pour changer de dimension de conscience d’être, d’élever
cette dernière. Cependant, si celle-ci ne s’impose pas à nous même malgré sa
nécessité évidente, c’est que le frein qu’est la peur de l’inconnu est le plus
puissant de tous. Le besoin de sécurité est l’exigence la plus forte et passe
avant le désir de liberté et de justice sociale. Seule une peur plus grande
peut pousser un changement de cette importance. Ou alors, l’impossibilité de
nier la réalité d’un changement de dimension de conscience d’être.
C’est
cette peur que j’étudie et qui se traduit par le développement d’une défense
intrapsychique spécifique qui est la défense de survivance. Défense de
survivance principalement mise en œuvre par ce que les psychanalystes appellent
les « perversions narcissiques ». Sauf que de leur point de vue,
l’application de ce concept est individuel, alors que du mien, il est de
chercher à comprendre comment ce processus se « déporte »,
« s’étend » (phénomène d’expansion) ou « s’imbrique » de « l’unité » à la
« totalité ».
…/…
Sur les commentaires :
Me mettre en miroir de l’autre pour dénoncer tout excès
est ma favorite. Mais encore faut-il qu’il y ait excès.
On m’a déjà fait la remarque
que ma « technique » (ou ma clinique peu importe) était une « clinique du miroir ». Ce que
j’ai pris pour véritable compliment, car effectivement, l’Univers est un vaste
jeu de miroir. Peut-être m’essaierais-je un jour à présenter cette
« vue » d’un point de vue linguistique.
En conséquence de quoi, le néant n’est pas le vide
absolu, mais l’absence de sens de toute chose, de l’existent
Re- !
J’écrirais sur cette absence de sens dans un prochain article bien que j’en ai
déjà longuement parlé, sans toutefois l’évoquer nommément, au travers de mes
articles concernant la communication
paradoxale, la relation
d’emprise et la « novlangue »
des psychopathes.
Sans aller plus loin, disons que pour trouver l’équilibre
il faut vivre « ici et maintenant ». La difficulté est que pris
dans les nasses de nos frustrations que sont nos désirs inassouvis et le
conditionnement social dont on fait l’objet on à toujours l’impression de
vivre en décalage avec cet ici et maintenant. Cet « hors de
soi » d’où nait la haine et la violence.
P.-C. RACAMIER disait : « Le moteur de la perversion narcissique, c’est le désir ». No comment !
Ce fut un plaisir que de lire ce fil de discussion, dans les débats contradictoires comme pour ceux plus « approbatoires ».
Bien à vous (tous)