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Marianne Marianne 17 août 2012 12:05

Merci Bigglop pour les liens !

Je suis assez d’accord avec l’analyse de Cheuvreux (Doisy). Hollande n’a pas dit la vérité à son électorat « de gauche ». D’ailleurs il avait dit à ses proches « on ne conduit pas un enfant chez le dentiste en lui disant qu’il va avoir mal » !
Voir article intitulé « Déni(s) de réalité », par Laurent Neumann, dans le Marianne n°795 du 13-20 juillet 2012 page 6

Cependant, il faut nuancer : les marchés mettent la pression sur l’Etat pour réduire la dette publique qui est abyssale et c’est plutôt sain à mon avis. La règle d’or aussi est une mesure de saine gestion (ce qui ne l’est pas c’est la façon dont le traité est fait, donnant l’impression de l’imposer aux peuples). C’est l’Etat mauvais gestionnaire qui est à blâmer pour avoir ainsi laisser filer la dette et l’avoir mise aux mains des marchés, des investisseurs étrangers, ce qui risque maintenant de faire monter le taux d’intérêt et rendre difficile ou trop coûteux les nouveaux emprunts, comme en Grèce, puis au Portugal, en Espagne et en Italie (7%), ce qui reviendrait en France par doublement du taux d’intérêt à avoir un doublement de la charge financière de la dette (rien qu’en intérêts !), qui est déjà équivalente à l’impôt annuel sur le revenu !

L’autre erreur est de dire que notre problème vient du coût du travail et d’un rapport compétivité-coût. Même si les Allemands ont gelé leurs salaires pendant 10 ans, ils sont maintenant au même niveau que nous (même un peu plus cher dans l’industrie) et pourtant ont un commerce extérieur en excédent et ont fortement réduit leur chômage. Tout ceci est une question de stratégie industrielle et commerciale, d’efficacité des entreprises, des PME notamment, de choix des produits, de la réputation de solidité et de qualité.
La France bénéficie aussi d’une des meilleure productivité (PIB/heure travaillée) au monde, supérieure à l’Allemagne.

Je préfère donc nettement la vision de François Bayrou, ses propositions pour produire à nouveau en France, avec certes une certaine flexibilité du travail et plus de souplesse administrative pour les PME, mais sans réduction des salaires, et au moins Bayrou lui avait clairement dit la vérité. 

En revanche je ne crois pas aux solutions illusoires de sortie de l’euro et de l’UE, ni celles de laisser filer le déficit et de le financer par création monétaire avec grand risque d’inflation et de ruine du pays et de la zone euro. Ce serait pire, pas seulement pour les épargnants qui perdraient leurs avoirs mais aussi pour les classes populaires et défavorisées, par forte dégradation du pouvoir d’achat (inflation), problèmes pour les entreprises et risque d’explosion du chômage.

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